Apprendre encore et toujours en trois leçons

C’est la loi du genre humain que de cent fois sur le métier remettre son ouvrage afin de parfaire ses connaissances. En voici trois témoignages vécus très récemment. Celui des bacheliers, bien sûr, dont les heureux titulaires se voient astucieusement proposer par une banque de la Place une somme de bienvenue proportionnée à leur mention. Pour beaucoup d’entre eux, c’est la porte ouverte aux études supérieures, comme celle dont nous relatons la brillante expérience traversée par une centaine de candidats à notre Grand Prix du Patrimoine Jeunes Diplômés (lire l’Evénement pp. 8 à 22). Un coup de chapeau qui va «booster», à n’en pas douter, plusieurs débuts de carrière.
Et puis il y la vie active, précisément, avec ses exigences de formation continue, celles que partagent notamment les professionnels du patrimoine. Il y faut parfois de la constance, à en juger par un échange organisé pour eux en présence de deux hauts responsables des autorités de tutelle françaises sur le sort que leur réservent les directives européennes MIF II, DIA II et Prip’s. Quels meilleurs interlocuteurs pour tenter d’y voir clair ? Et pourtant, il faut bien reconnaître que tout n’est pas réglé.
Concernant MIF II, dont la transposition devrait intervenir au 1er janvier 2017, le point crucial de la rémunération des intermédiaires est encore l’objet de débats: l’Esma, autorité européenne des marchés financiers, propose ainsi que les rétrocessions ne devraient pas permettre de faire vivre les intéressés ! Ce qui ne convient pas à l’AMF, pour laquelle le vrai souci d’un conseil indépendant gagé par des honoraires risque de mettre hors du champ 80% et plus des petits épargnants.
Un débat pour l’heure valable également pour la directive assurances, dont la nouvelle mouture est moins avancée que le texte précédent, mais qui pourrait elle aussi s’appliquer en 2017. Autre exemple concernant la Prip’s, applicable quant à elle dès 2016, dont le document normalisé concernera aussi l’assurance vie malgré certaines inadéquations avec les spécificités françaises.
Il faut donc apprendre encore et toujours, y compris sur ses futures conditions d’exercice, mais encore faudrait-il pouvoir le faire sur des bases claires.
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