L’impôt fédéral sur les successions et les donations en mauvaise passe en Suisse

Par un communiqué Berne fait savoir que le Conseil fédéral et les cantons ont rejeté l’initiative populaire «Imposer les successions de plusieurs millions pour financer notre AVS (Réforme de la fiscalité successorale)». Une votation est prévue le 14 juin prochain.
Déposée le 15février 2013, l’initiative populaire «Imposer les successions de plusieurs millions pour financer notre AVS (Réforme de la fiscalité successorale)» demande l’introduction d’un impôt fédéral sur les successions et les donations. Cet impôt de 20pour cent remplacerait les impôts cantonaux sur les successions et les donations. Une franchise unique de deux millions de francs serait déduite de la masse successorale. Le produit de cet impôt serait affecté à hauteur de deux tiers à l’AVS et d’un tiers aux cantons.
Pour le Conseil fédéral et les cantons, «il ne fait aucun doute qu’un impôt fédéral sur les successions et les donations conçu comme le préconisent les auteurs de l’initiative entraînerait de graves inconvénients pour la place économique de la Suisse».
Une conception rigide est reprochée au projet. «Du fait de son taux unique de 20pour cent, l’impôt grèverait de la même manière les descendants, d’un côté, et les héritiers et autres donataires n’ayant pas de lien familial avec le défunt, de l’autre. Il ne serait plus possible de dégrever ou d’exonérer les enfants. L’acceptation de l’initiative annulerait ainsi la décision, prise par la plupart des cantons, d’exonérer les descendants directs de l’impôt sur les successions et les donations.»
Sa rétroactivité est remise en cause. «La nouvelle disposition constitutionnelle déploierait ses effets à compter du 1erjanvier 2017. Aux fins de la taxation, les donations octroyées à compter du 1erjanvier 2012 seraient ajoutées rétroactivement à la masse successorale. Pour le Conseil fédéral, une rétroactivité de cinq ans est disproportionnée et, pour ne rien arranger, entraînerait une charge administrative considérable».
Source: communiqué
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions