L’exécutif repousse la réforme du prélèvement à la source

Le couperet est tombé. Après plusieurs semaines de suspens, l’exécutif a décidé de repousser l’entrée en vigueur du prélèvement à la source, mesure emblématique du gouvernement précédent. Le premier ministre Edouard Philippe a indiqué vouloir examiner au préalable « la robustesse technique et opérationnelle du dispositif ». À cette fin, un audit est confié à l’inspection générale des finances, supplée par un cabinet indépendant. Le dispositif sera testé de juillet à septembre avec les entreprises qui se seront portées volontaires.
Cette mesure fera apparaître sur les bulletins de salaire la diminution des charges salariales annoncée pour 2018. Sans cet ajournement, la baisse des cotisations passerait inaperçue pour le contribuable.Des mesures réglementaires et législatives sont attendues pour préciser les conditions du report, qui se fera à paramètres inchangés. Les modalités d’imposition des revenus perçus en 2018 seront celles de 2017.
Ce report était assez attendu depuis la victoire d’Emmanuel Macron à l'élection présidentielle. Quelques jours à peine après la publication in extremisdes textes d’application de la loi par l’ancien ministre du Budget Christian Eckert, les proches du nouveau président évoquaient déjà une possibilité de «report».
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions