L’ACPR vise les assureurs... en mettant en garde les épargnants
La survenance du lundi noir que viennent de connaître les places boursières n’est sans doute qu’une coïncidence. Mais après avoir recensé quelques incitations de la part des assureurs auprès de leurs clients pour orienter tout ou partie de leur épargne en assurance vie vers des supports en unités de compte plutôt que vers des supports en euros, l’Autorité de contôle prudentiel et de résolution (ACPR) a rappelé dans un communiqué les grands principes du produit. « Il s’agit d’un produit de long terme dont les caractéristiques doivent être clairement expliquées aux clients par les professionnels », a-t-elle indiqué, tout en ajoutant que le choix d’un contrat d’assurance vie «ne peut se faire seulement en regardant ses rendements passés ou la rémunération offerte à l’horizon d’une année. »
, Pour illustrer sa mise en garde l’Autorité a donné quelques exemples des pratiques réalisées par des assureurs. Notamment un relèvement des droits d’entrée et des frais perçus lors des versements sur un fonds en euros, ou une modification de certains contrats afin de permettre l’imputation des frais de gestion sur le capital garanti, ce qui peut conduire à ce que le montant garanti soit in fine inférieur au montant versé à l’origine ou pendant la durée du contrat. Autre pratique pointée par l’ACPR : l’incitation à la souscription de contrats comportant une part significative de supports en unités de compte en proposant dans certains cas des avantages financiers (bonification du taux de rémunération, réduction temporaire ou gratuité de frais) conditionnés à un niveau d’investissement minimal sur des supports en unités de compte.
Le régulateur rappelle enfin que les professionnels sont tenus de fournir à leurs clients une information claire, y compris sur les risques inhérents aux contrats en unités de compte, et doivent les accompagner dans la définition de leurs besoins afin d’adapter et de personnaliser leurs propositions commerciales, celles-ci-ci ne pouvant pas être identiques pour tous les profils.
Plus d'articles du même thème
-
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées. -
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
Le nouveau dilemme européen du déploiement de Bâle 3
Sans parler de retour en arrière ou de dérégulation, l’Europe semble désormais consciente d’être allée plus vite et plus loin que les autres juridictions en matière de règlementation bancaire. L’optimisation des règles qui restent encore à produire dans le cadre de la transposition du dernier paquet bancaire de Bâle 3 et de la mise en œuvre de la FRTB cristallise l’attention du secteur.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions