Ce que contient la proposition de loi renforçant le droit au changement d’assurance emprunteur

L’Agefi Actifs a pu consulter en exclusivité le texte que doitprésenter mercredi 3 avrille sénateur Martial Bourquin, à l’initiative du célèbre amendement qui offre un droit de substitution annuel aux emprunteurs. «Malgré les évolutions législatives successives pour ouvrir ce secteur à la concurrence, les banques détiennent donc toujours la plus grande partie du marché de l’assurance emprunteur. Or, la volonté du législateur c’est bien d’ouvrir ce marché de l’assurance emprunteur à la concurrence», est-il indiqué dans l’exposé des motifs de la proposition de loi,qui comprendcinq articles. Dans le détail, il estprévu :
1.- d’acter dans la loi «une date unique de résiliation à savoir la date anniversaire de la signature de l’offre de prêt par l’emprunteur alignant ainsi le code des assurances et le code de la consommation» ;
2.- la transmission chaque année par les banques à leurs clients dela date anniversaire de la signature de l’offre de prêt. A défaut de communication de cette date annuelle de résiliation, l’emprunteur pourra exercer son droit au changement d’assurance emprunteur à tout moment, etle non-respect de cette information pourra être sanctionné par une amende de 1.500 euros ;
3.- l’affichage, sauf décision contraire du juge,"des décisions prononcées à l’encontre des prêteurs condamnés, dans une logique de « name and shame »" ;
4.- un rapport, à la charge dugouvernement, «sur l’effectivité de la concurrence dans le secteur de l’assurance emprunteur» ;
5.-l’entrée en vigueur des dispositions des articles 1 et 2 dans lesquatre moissuivant la date de publication de la présente loi.Lesquelles «s’appliqueront aux contrats en cours» à cette date.
«Le prix de l’assurance emprunteur peut représenter jusqu’à 30% du coût total du crédit. En changeant d’assurance emprunteur, les économies peuvent aller jusqu’à 1000 euros par an sur le coût d’un crédit. Ce gain peut être important quand on sait que l’endettement des ménages français bat des records. La négociation de l’assurance emprunteur permet donc un véritable gain de pouvoir d’achat des ménages, et même souvent, être la variable d’ajustement pour réussir à boucler un plan de financement», selon le texte. Le sénateur Martial Bourquin espère un vote avant la fin de l’année.
Plus d'articles du même thème
-
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées. -
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
Le courtier en assurances Adélaïde confirme ses ambitions de croissance
Le groupe de courtage familial indépendant boucle une belle année 2024 et entend bien continuer sur cette lancée. Un nouveau directeur général pour Verlingue attendu fin avril viendra renforcer encore la dynamique de croissance de la filiale historique du groupe.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions