SCPI/OPCI : l’Aspim et l’IEIF notent un « retour à la normale » de la collecte

Après un niveau record au premier semestre 2017 dans la pierre-papier, «le retour à la normale initié au second semestre 2017 se confirme au premier trimestre 2018», selon l’Aspim et l’IEIF, qui publient conformément à la réglementation de la BCE un bilan trimestriel de marché.
Durant les trois premiers mois de l’année, plus des deux tiers des SCPI Immobilier d’entreprise ont augmenté leur capital pour une collecte nette globale de 1,14 milliard d’euros qui se monte à 4,49 milliards sur les douze mois précédents. La collecte des OPCI grand public a quant à elle atteint 438 millions d’euros au premier trimestre, pour une collecte d’un peu moins de 3 milliards (2,995 milliards) sur douze mois. Au total, la collecte nette cumulée des SCPI et OPCI a atteint 1,579 milliards d’euros au cours du 1er trimestre 2018, précisent l’Aspim et l’IEIF. Si l’absence de bilan trimestriel début 2017 ne permet pas de comparaison annuelle, rappelons, pour mémoire, qu’au premier semestre 2017, 3,8 milliards d’euros avaient été collectés pour les SCPI, et 2,7 milliards pour les OPCI, respectivement en hausse de 56 et 36 % sur un an.
Du côté de la capitalisation, les SCPI Immobilier d’entreprise affichent un nouveau record de 47,28 milliards d’euros au 31 mars 2018, contre 13,47 milliards d’euros pour les OPCI grand public. Les deux placements enregistrent 60,75 milliards d’euros (versus59milliards au premier semestre 2017),en progression de +2,5 % sur trois mois. Par ailleurs, quelque 228,2 millions d’euros ont été échangés au premier trimestre 2018 sur le marché secondaire des parts de SCPI Immobilier d’entreprise, soit un taux de rotation des parts de 0,49%. Le cumul des parts en attente de cessions et des retraits non compensés se limite à 0,30% de la capitalisation, une très légère augmentation par rapport au trimestre précédent (0,22% au quatrième trimestre 2017).
Cette tendance «représente un sain retour à la normale pour des sociétés de gestion soucieuses de préserver des rendements attractifs en se prémunissant de toute tentation d’acquisitions précipitées » commente Frédéric Bôl, président de l’Aspim. Un «retour à la modération (qui) devrait être de nature à consolider la performance des véhicules et permet d’envisager sereinement les perspectives du marché », ajoute-t-il.
Pour autant, ce sont bel et bien «de mauvais signaux règlementaires» qui ont également contribué à la marge à inciter les gestionnaires à la retenue: «les annonces sur l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) et l’anticipation – qui s’est avérée fondée – de complexités administratives liées à la déclaration en font partie», pointe l’Aspim. Mais aussi les nouvelles contraintes relatives aux directives MIF2 et Prips,imposant « présentation moins intuitive des produits sur les documents commerciaux», conclut l’Aspim pour qui «le risque de surcollecte est aujourd’hui écarté».
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