Patrimoine

Monsieur Aznavour, Le Comte de Monte-Cristo, Emilia Perez…Investir dans le cinéma en private equity

Le fondateur de Logical Pictures a répondu aux questions de Nessim Ben Gharbia sur son fonds Logical Content Ventures qui permet d’investir dans la création de films.

L’investissement dans le cinéma ne passe pas uniquement par les Sofica ! La société de gestion Logical Pictures propose de s’exposer à la thématique via son fonds de private equity, Logical Content Ventures.

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Son fondateur Frédéric Fiore était l’invité de Patrimoine Online pour défendre sa thèse d’investissement. «On rentre au niveau du script et on exploite le film pendant toute sa durée de vie », a-t-il indiqué. Le premier millésime avait déployé 10 millions d’euros sur 20 lignes et délivré une performance comprise entre « -30% pour les worst case scenarios et X3 pour les films qui ont le mieux marché, soit un TRI net global autour de 15% après cinq ans d’investissement», a-t-il précisé.

Ce second millésime prévoit d’investir jusqu’en 2028 avec des sorties prévues en 2031 par cession du catalogue qui devrait alors être constitué d’une centaine de films.

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Logical Content Ventures cible deux types de films : la moitié du portefeuille est investi en partenariat avec Pathé. «Nous avons co-financé tous les films qu’ils ont sorti depuis un an », a ajouté Frédéric Fior, citant Le Comte de Monte Cristo en exemple. L’autre moitié du catalogue est sourcée par l’équipe de gestion qui sélectionne « une petite dizaine de films sur les 800 projets reçus chaque année». Il s’agit principalement d’œuvres plutôt européennes, bénéficiant notamment de subventions publiques et crédit d’impôts. Ce matelas de sécurité doit leur permettre de récupérer entre 30% et 40% du capital en cas d’échec commercial.

Les cinéphiles trouveront sans doute dans ce fonds de quoi investir leur passion. « Je trouve intéressant de ré-intégrer le loisir, le plaisir, dans le patrimoine », a appuyé Sandrine Genet, co-fondatrice de Carat Capital et invitée de l’émission Patrimoine Online. Attention toutefois à «bien comprendre le risque embarqué» prévient-elle. L’attractivité de la thématique ne doit pas faire oublier les changements structurels en cours dans le secteur du cinéma. Amazon, Disney, Paramount…Le grand écran est sérieusement challengé par les plateformes de VOD, qui commencent même à marcher sur ces plates bandes en matière de production.

Qu’à cela ne tienne pour Frédéric Fiore : «Nos investissements vont vers tous les médias, y compris les plateformes qui sont de nouveaux débouchés. Les films financés avec Pathé, comme Aznavour et Le Comte de Monte-Cristo, sont réalisés pour l’exploitation en salle, pour l’expérience d’image et de son. Ils sont ensuite rediffusés plusieurs fois. En parallèle, nous finançons aussi des films « pop corns », plus faciles et rapides à consommer et davantage faits pour les plateformes».

Retrouvez les précédents Patrimoine Online ici.

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