Les ménages ont orienté leurs placements vers les produits les moins risqués en 2014

Par NewsManagers, le 7/07/2015
En 2014, les ménages ont orienté leurs placements vers les produits d'épargne les moins risqués mais les plus rémunérateurs, selon le rapport annuel de l’Observatoire de l'épargne réglementée.Le flux annuel des placements financiers des ménages a atteint 74 milliards d’euros, en léger recul par rapport à celui de 2013 (77 milliards d’euros). Bien que toujours élevé, il a poursuivi une tendance à la baisse amorcée en 2011.
Les épargnants ont privilégié les plans d'épargne-logement au détriment des livrets (fiscalisés et non fiscalisés). Le taux des plans d'épargne-logement, maintenu à 2,5 % jusqu'à la fin de janvier 2015, soit très au-dessus des taux longs de marché, a attiré de nombreux épargnants. L’encours de plans d'épargne-logement a ainsi atteint 216 milliards d’euros, en croissance de 9,2 % en un an. La collecte d’assurance-vie en supports euros a également été très dynamique, atteignant 43 milliards d’euros (+3,4 % en un an).
Dans un contexte de taux monétaires très bas, les ménages ont en outre conservé en dépôts à vue une part plus importante de leur trésorerie qu’en 2013. L’encours de dépôts à vue a crû de 18 milliards d’euros, représentant une hausse de 5,8 % sur un an. En revanche, les placements, directs ou indirects, en actions, ont été nettement plus modérés.
Les livrets A et de développement durable offrent toujours une rémunération fortement déconnectée des taux monétaires.Les livrets A et de développement durable, bien que totalement liquides, défiscalisés et garantis par l'État, ont bénéficié en 2014 d’une rémunération nominale (1,25 % jusqu’en juillet 2014 puis 1 % ensuite) très supérieure à celle résultant de l’application de la formule automatique de calcul du taux d’intérêt.
Les livrets A et de développement durable sont de plus en plus concentrés chez les ménages aisés. Les livrets A dont le solde unitaire est supérieur à 19 125 euros représentent seulement 8 % du nombre de livrets mais leur encours constitue 42 % du total. De la même manière, les livrets de développement durable, dont l’encours est supérieur à 12 000 euros, correspondant au plafond des versements autorisés hors capitalisation des intérêts, représentaient, à la même date, 41 % de l’encours total alors qu’ils ne regroupaient que 14 % du nombre de livrets.
Plus d'articles du même thème
-
PARTENARIAT
Apprendre à désapprendre : les limites du savoir
L’illusion de la connaissance et comment surmonter les limites de l’apprentissage -
PARTENARIAT
Investissement : Quand la simplicité devient un piège
Pourquoi la simplicité n’est pas toujours la meilleure solution
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions