L'épargne salariale en France retrouve le chemin de la croissance

L’encours de l'épargne salariale a augmenté de quelque 5% sur un an pour atteindre 110 milliards d’euros à la fin de l’année 2014«en raison essentiellement de la bonne tenue des marchés»,souligne l’enquête annuelle publiée hierpar l’Association française de la gestion financière (AFG).
Le nombre de porteurs d'épargne salariale est resté stable, à près de 11 millions, tandis que le nombre d’entreprises disposant d’un plan d'épargne salariale a légèrement augmenté, de 3% sur un an, à près de 290.000. L’AFG souligne cependant que le nombre d’entreprises comptant moins de 250 salariés souscripteurs d'épargne salariale a été augmenté de 10.000 en un an, à près de 280.000.
Déblocage exceptionnel en 2013
Alors que les fonds diversifiés, largement investis en actions, représentaient quelque 61% de l’encours de l'épargne salariale contre 39% pour les fonds d’actionnariat salarié, l’encours des fonds ISR a augmenté de près de 20% en 2014 pour atteindre 19 milliards d’euros. L’année dernière, le solde net de souscription était dans le vert, à 200 millions d’euros. L’année 2013 avait été marquée par le déblocage exceptionnel de l'épargne salariale, qui avait fait plonger le solde net à -3,5 milliards d’euros. Les deux principales raisons qui motivent les déblocages anticipés de l'épargne salariale restent la cessation du contrat de travail (277.000 cas) et l’achat de la résidence principale (137.000 cas).
Le médiateur de l’Autorité des marchés financiers (AMF), Marielle Cohen-Branche,a signalé hier qu’il avait été saisi à 117 reprises l’année dernière pour des problématiques liées à l'épargne salariale, et notamment à son déblocage.C’est presque trois fois plus que l’année précédente et plus de six fois plus qu’en 2012. Si cette augmentation résulte essentiellement d’une meilleure information du public au sujet du médiateur,les saisines sont souvent dues à«une mauvaise compréhension du fonctionnement de l'épargne salariale et aux modalités pratiques de son utilisation»,peut-on lire dans le rapport d’activité publié hier.
Marielle Cohen-Branchea proposé au groupe de réflexion sur l'épargne salariale, le Copiesas, de faire évoluer la réglementation pour éviter ces incompréhensions.Le médiateurespère que certains des ajustements techniques qu’il a proposés seront repris dans la loi Macron, actuellement en discussion au Sénat. La loi veut encourager le développement de l'épargne salariale, notamment dans les PME.
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