Le projet de scission des banques est compromis
On saura le 17 décembre si le projet de réforme des structures bancaires présenté en janvier 2014 par le commissaire Michel Barnier risque bel et bien de passer à la trappe. Selon Reuters, son successeur, Jonathan Hill (photo) a suggéré d’abandonner le projet l’an prochain «si le soutien des Etats membres ne remonte pas». Une crainte justifiée tant l’idée d’une séparation quasi automatique des activités de marché rebute Paris, allié à Berlin et bientôt peut-être à Londres, si le Royaume-Uni voyait disparaître l’exemption ménagée dans la proposition initiale.
La France, dont les banques universelles sont directement concernées, avait réussi ces dernières semaines à rallier le soutien de l’Allemagne et écrit à Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission, pour demander le retrait du texte. Celui-ci pose le principe d’une filialisation des activités de tenue de marché au-delà de certains seuils de taille et de risques et sous l'égide de l’autorité unique de supervision.
Depuis sa présentation il y a moins d’un an, les banques françaises s’insurgent contre cette réforme au motif qu’une séparation compliquerait les relations entre banques et entreprises. «Le market making est essentiel au financement de l'économie, insiste une source bancaire. S’il était filialisé, il finirait par être vendu à des étrangers n'étant pas soumis à la même règlementation. Que le market making se fasse à Londres poserait un gros problème d’indépendance économique
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