L’AMF veut améliorer les stress tests des sociétés de gestion
Les sociétés de gestion sont déjà contraintes par la régulation sur les OPCVM et les fonds alternatifs de réaliser des tests de résistance. L’AMF constate cependant que «les scénarios et les modèles de tests sont très hétérogènes». D’où sa volonté de mettre l’accent sur des «bonnes pratiques» au travers d’un guide qui «n’a pas vocation à constituer une nouvelle doctrine». Dans sa consultation, le régulateurprésente par exempledes scénarios pour analyser le risque de liquidité en cas de rachats importants au passif ou d’écartement des spreads à l’actif. Il indique également quellessont les pratiques à éviter.
La démarche de l’AMF fait écho aux préoccupationsdu Conseil de stabilité financière (FSB). Celui-cia publié en juin une consultation sur lavulnérabilitédes activités de gestion d’actifs. Il recommande aux autorités nationales de fournir des indications sur la façon dont les gérants devraient conduire des stress tests au niveau des fonds ouverts. Et ce, afin d’aider les sociétés à mieux gérer le risque de liquidité. «Effectivement, ce sont des sujets d’actualité sur lesquels il faut voir si l’on peut faire connaître des bonnespratiques plus largement», commente Adina Gurau-Audibert, à l’Association française de la gestion financière (AFG).
«Les sociétés de gestion ont du recul et de l’expérience sur la partie stress tests du risque de marché. Sur la partie risque de liquidité, l’organisation des stress tests est plus récente», précise Olivier Corby, président du comité sur la gestion des risques à l’association. L’AFG souhaiterait cependant que les tests puissent toujours évoluer en fonction des besoinset que les recommandations de l’AMF s’appliquent de façon proportionnée. «L’application des tests doit être modulée selon les fonds. Sur un fonds grandes capitalisations actions,il n’est pas forcément nécessaire d’utiliser une panoplie de stress tests. En revanche,c’est plus pertinent pourun fonds à levier avec des stratégies d’arbitrage sur les émergentsquiprésente plus de facteurs de risques», illustre Olivier Corby.
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