Patrimoine

La normalisation des taux d’intérêt redore l’avenir de l’assurance-vie

Au cours de la prochaine décennie, Swiss Re Institute prévoit une augmentation du volume mondial de primes d’assurance–vie de 1.500 milliards de dollars.
surveillance - fleche - taux

Le marché de l’assurance vie entre dans une nouvelle ère. C’est en tout cas le constat dréssé par Swiss Re Institute dans son dernier rapport sur le placement. Selon lui, au cours de la prochaine décennie, le volume mondial de primes d’assurance–vie devrait subir une augmentation de 1.500 milliards de dollars. Une croissance principalement dûe au réhaussement des taux d’intérêt à des niveaux dits «normaux». À titre de comparaison, en période de faible taux d’intérêt, soit entre 2010 et 2019, les primes mondiales d’assurance-vie affichaient une augmentation de 300 milliards de dollars.

Par conséquent, et ce d’ici 2034, le total des primes mondiales devrait atteindre 4.000 milliards de dollars. «La hausse des taux d’intérêt change la donne, car elle offre à l’assurance-vie et aux produits de retraite un élan qui leur permet de mieux relever les défis liés au vieillissement de la population. Les produits d'épargne redeviennent à nouveau attractifs grâce à la normalisation des taux d’intérêt. L’augmentation des rendements des investissements profite également aux contrats de prévoyance à long terme», explique Jérôme Jean Haegeli, chef économiste du groupe Swiss Re.

Le risque de crédit augmente

Mais ce nouvel environnement de marché ne vient pas sans risque. Le réassureur zurichois en identifie un certain nombre. Entre autres, la hausse des rendements pourrait augmenter le risque de déchéance en assurance vie. Le réassureur constate également que la hausse des taux a augmenté le risque de crédit, «en particulier dans des domaines tels que l’immobilier commercial», bien que l’exposition des assureurs est considérée comme maitrisable dans ce domaine.

Une structuration de marché en mouvance

La décennie de taux bas aura finalement poussé une majorité d’acteurs à se focaliser vers des stratégies peu consommatrices en capital, en misant uniquement sur des branches d’activité et via un système souvent «basées sur des commissions». Le rapport de Swiss Re Institure a également fait le constat de nouveaux venus sur le marché, issus notamment du capital-investissement, qui ont absorbé les actifs traditionnels cédés par le biais de transactions de réassurance, selon le réassureur.

Mais cette structuration du marché de l’assurance vie évolue aussi avec le changement de contexte de taux. Il s’agit aujourd’hui d’accroitre ses capacité en matière d'épargne pour profiter des opportunités qui vont se présenter à eux, notamment en se rapprochant de fonds de capital investissement pour y arriver. A ce sujet, «le Swiss Re Institute anticipe une concurrence accrue dans la gestion d’actifs en assurance-vie, avec, par exemple, de grands assureurs acquérant des capacités dans le domaine de la dette privée et des sociétés de gestion d’actifs pouvant potentiellement acquérir des compagnies d’assurance». Une aubaine pour les consommateurs qui devraient pouvoir bénéficier de cet environnement compétitif et de rendements plus attractifs.

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