La Cour Suprême impose un vote préalable du Parlement sur le Brexit
La Cour suprême britannique a décidé, mardi matin, que le gouvernement du Royaume-Uni devra solliciter l’accord du Parlement pour enclencher la procédure du Brexit.
La Haute Cour de Londres avait donné gain de cause en novembre dernier à ceux qui pensaient qu’une consultation du Parlement sur le projet de Brexit était nécessaire. Mais sollicités en appel par le gouvernement britannique, les onze sages de la Cour suprême devaient confirmer aujourd’hui si l’exécutifpeut ou non enclencher les négociations sur la sortie de l’UEsans vote préalable du Parlement.
Le gouvernement de Theresa May devraprésenter au Parlement un bref projet de loi permettant d’engager les négociations censées durer deux ans à partir du déclenchement de l’article 50 des traités européens, prévu en mars 2017. Mais aujourd’hui le suspens est nettement moins intense qu’il y a quelques mois. Les députés adopteront vraisemblablement ce projet de loi, le Premier ministre ayant promis qu’elle soumettrait aux deux Chambres le résultat final des négociations avec la Commission européenne.
Toutefois«le début des négociations pourrait être décalé de 8 voire 12 mois si la Chambre des Lords et la Chambre des Communes ne parviennent pas à s’entendre sur ce projet de loi», relèvent les économistes de Natixis. Ce calendrier pourrait aussi être modifié si les sages décidaient que les gouvernements écossais, gallois et nord-irlandais devaient aussi être consultés. Si l’approbation du Parlement se limite à une simple résolution juridiquement non contraignante, le calendrier initial sera respecté.
Autre écueil, le cabinet de conseil Polint juge ainsi que «la probabilité d’un désaccord du Parlement européen sur les modalités du Brexit est plus élevée en l’absence d’une grande coalition», depuis l’arrivée à la présidence du Parlement européen du conservateur italien Antonio Tajani. Les députés socialistes européens, relégués dans l’opposition, pourraient se montrer plus virulents sur ce dossier.
Plus d'articles du même thème
-
PARTENARIAT
Apprendre à désapprendre : les limites du savoir
L’illusion de la connaissance et comment surmonter les limites de l’apprentissage -
PARTENARIAT
Investissement : Quand la simplicité devient un piège
Pourquoi la simplicité n’est pas toujours la meilleure solution
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions