La collecte des OPCVM de droit français masque des sorties de 2,2 milliards sur les fonds actions
Globalement, la gestion collective française a vu ses encours progresser en octobre. De 0,16 %, grâce notamment des souscriptions nettes représentant 8,61 milliards d’euros. Ce qui porte l’ensemble des actifs sous gestion à 776,09 milliards d’euros. Reste que, selon les données diffusées par Europerformance-SIX Telekurs, les différentes classes d’actifs n’ont pas connu les mêmes évolutions.
Au rang des bonnes surprises, les monétaires ont de nouveau collecté. En net, ils ont encore enregistré des rentrées nettes de 11,09 milliards dont 11,06 pour les seuls OPCVM « trésorerie euro ». Les fonds d’obligations ont également attiré les investisseurs. La catégorie a enregistré une collecte nette de 697,05 millions. En revanche, les fonds investis dans des actions ont connu un mouvement de défiance des investisseurs. L’ensemble de la classe d’actifs voit sortir 2,26 milliards d’euros en net. Les obligations convertibles n’ont pas fait recette non plus. Les sorties, toutes catégories confondues, atteignent en net 293,94 millions d’euros.
Un examen plus précis des différentes classes d’actifs permet néanmoins de pointer des réalités assez différentes d’une catégorie de fonds à l’autre. Au sein des fonds obligataires, les fonds investis dans la zone euro font figure de vedette, qui captent 796,74 millions, soit plus que la collecte globale de la classe d’actifs ! A cela une explication : les fonds d’obligations à haut rendement et investis dans les pays émergents ont perdu en net respectivement 297,45 millions et 60,15 millions. Quant aux fonds investis dans des titres européens, ils engrangent en net 116,19 millions. A noter que toutes les catégories recensées sont en hausse, les fonds d’obligations des pays émergents s'étant montré en moyenne les plus performants (+1,42 %), les fonds investis sur la zone euro n’ayant, pour leur part, ni reculer, ni progressé.
Du côté des fonds actions, les différences sont encore plus nettes. Ainsi, les OPCVM investis en actions européennes ont collecté en net 120,02 millions tandis que ceux sur le marché américain et ceux investis à l’international ont respectivement décollecté en net 1,17 milliard et 1,13 milliard. Quant à l’effet performance, il est négatif pour les fonds investis sur l’Europe (-2,75 %) tandis que les les fonds investis outre-Atlantique et à l’international ont profité d’un effet marché positif de +2,32 % et +0,51 %.
Enfin, au sein de la classe d’actifs des convertibles, les fonds investis dans des titres de la zone euro ont subi le mouvement de défiance le plus important des investisseurs (-271,86 millions d’euros), loin devant les OPCVM composés d’obligations convertibles internationales (-52,96 millions). Pour leur part, les fonds investis dans des titres européens ont enregistré des rentrées nettes de 28,88 millions. L’effet marché a cependant été positif pour les fonds d’obligations convertibles internationales (+0,07 %), mais négatif dans les deux autres cas : pour les fonds investis en titres convertibles de la zone euro (-0,32 %) et sur l’Europe (-0,54 %).
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