Carmignac a collecté 2,8 milliards d’euros au premier trimestre
Bon premier trimestre pour Carmignac. La société de gestion a enregistré une collecte nette de 2,8 milliards d’euros sur les trois premiers mois de l’année, a indiqué le 20 avril Didier Saint-Georges, membre du comité d’investissement de Carmignac, à l’occasion d’un point de presse. Ces entrées nettes ainsi que les performances des fonds ont contribué à une progression des actifs sous gestion à 59,6 milliards d’euros à fin mars 2017 contre 55,5 milliards d’euros à fin décembre 2016. Didier Saint-Georges a insisté sur les bonnes performances des fonds dans leur ensemble, notamment ceux dédiés aux actions émergentes comme Carmignac Emergents (+10,39%) ou encore Carmignac Portfolio Emerging Discovery (+9,96%).
Frédéric Leroux, gérant global, s’est montré plutôt optimiste sur les perspectives de l'économie mondiale, tirée par l’investissement, qui affiche une croissance synchrone modérée mais limitée par la faible participation de la consommation à ce mouvement. Toutefois, la stabilisation récente de l’inflation dans l’univers développé devrait renforcer la consommation et ralentir la normalisation monétaire. Le report des réformes fiscales américaines éloigne le risque inflationniste et pourrait révéler la fragilité du cycle. En outre, le surendettement et la croissance potentielle restent un frein à une croissance forte et durable. Les actions bénéficient de ce contexte de croissance modérée légèrement inflationniste, ce qui favorise une rotation de portefeuilles en leur faveur tandis que les emprunts d’Etat n’offrent que peu de valeur.
Cela dit, à quelques encablures de l'élection présidentielle, Edouard Carmignac a tenu à préciser dans un «statement» le positionnement de Carmignac. «A trois jours du premier tour de l'élection présidentielle, nous estimons que les fondamentaux s’améliorent en Europe, même s’il existe un risque technique à gérer à court terme. En effet, les scores potentiellement élevés des deux candidats jugés non orthodoxes créent de la tension sur les marchés. La probabilité d’avoir l’un deux au pouvoir est certes peu élevée mais les conséquences seraient très importantes. En tant qu’investisseurs, il ne nous appartient pas de juger lequel fait peser le plus grand stress, mais de gérer ce risque dans nos portefeuilles. Pour cela, nous mettons en place une couverture tactique et investissons à long terme sur la reprise en France et en Europe», explique Edouard Carmignac.
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