Artecosa suit Aristophil dans la tourmente

Artecosa – depuis renommée «Signatures» - a été placée en sauvegarde judiciaire le 8 février 2018 par le tribunal de grande instance de Paris. À compter du jugement les investisseurs avaient deux mois pour déclarer leurs créances et trois mois pour revendiquer la propriété de leurs œuvres.
Souvent considérée comme la «petite cousine» de la société Aristophil, Artecosa a été créé par d’anciens d’Aristophil qui se sont inspirés du business model de Gérard L’Héritier, en proposant des placements dans des lettres, manuscrits ainsi que des photographies pour un rendement mirifique de près de 6,25 %. Des promesses qui sont à l’origine des difficultés financières d’Artecosa et de la procédure de sauvegarde dont elle fait l’objet.
La société était déjà depuis avril 2016 dans le collimateur de l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour non-respect des règles relatives aux intermédiaires en biens divers. Le secrétaire général de l’AMF a d’ailleurs diligenté une mission de contrôle, toujours en cours à l’heure actuelle.
Certains investisseurs ont d’ores et déjà récupéré leurs œuvres et une première vente aux enchères a été organisée à Nancy en novembre 2017. Sans surprise les œuvres ont été vendues très en-deçà de leur valeur d’achat. Certains spécialistes estiment que les manuscrits sont partis pour 10 à 20 % de leur prix d’acquisition.
Certains avocats mettent en garde les investisseurs et les invitent à reprendre leur bien au plus vite avant que la société soit placée en liquidation judiciaire. Sans cela ils n’auront plus la disposition de leur œuvre avant longtemps et paieront le temps de la procédure des frais de garde importants.
Plus d'articles du même thème
-
Indosuez Wealth Management muscle son offre dans l'art
La banque privée s'allie à la plateforme Artex pour proposer à ses clients d'investir dans des titres financiers attachés à des œuvres d'art. -
Matis lève trois millions d'euros pour développer l'investissement dans l'art
La nouvelle plateforme proposant des clubs deals dans l’art rassemblant des artistes du XXe siècle structure un tour de table mené par AlphaStar afin d'accélérer son développement. -
La bourse d'art Artex réussit son offre
Dans le cadre de la première cotation d'une œuvre, la plateforme régulée au Liechtenstein acte la souscription de 412 500 actions représentant 75% de son offre. La cotation aura lieu ce vendredi 8 mars.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions