Rothschild & Co résiste au ralentissement de l’activité de M&A

L’exercice 2017 constituait une année de transition pour Rothschild & Co, avec l’intégration de Martin Maurel et la modification de la date de clôture, décalée de fin mars à fin décembre. Sur neuf mois (avril-décembre), le groupe franco-britannique a pourtant illustré la bonne marche de ses activités et le succès de l’absorption de l’établissement marseillais, effective au 1er juillet 2017 : le résultat net part du groupe est ressorti à 191 millions d’euros, contre 186 millions sur les douze mois de l’exercice 2016-2017. Conséquence, le groupe versera au titre de 2017 un dividende inchangé de 68 centimes, malgré un exercice raccourci.
Les revenus supplémentaires apportés par Martin Maurel, au total 105 millions d’euros sur la période janvier-décembre reconstituée par Rothschild & Co pour faciliter les comparaisons, ont permis aux revenus du pôle de banque privée et de gestion d’actifs de gonfler de 40% en 2017, à 514 millions d’euros.
Au-delà, le groupe a pu s’appuyer sur un bon niveau d’activité dans sa division de conseil, dont les revenus ont atteint un nouveau record, à 1,18 milliard d’euros (+1%). Les revenus du conseil en financement ont tiré la tendance, avec un bond des facturations de 34%, à 379 millions d’euros, nourri des transactions de restructurations. Rothschild & Co a conseillé l’an dernier 200 opérations, totalisant 230 milliards de dollars, en particulier celle sur les créances et engagements de retraite de Porto Rico.
Alors que les transactions M&A en valeur ont affiché des reculs de 10% à 15% selon les géographies l’an dernier, le groupe a en revanche vu ses revenus de conseil s’effriter de 9%, à 804 millions d’euros. Après une année record en 2016, il a néanmoins conservé la place de leader mondial dans le M&A attribuée par Thomson Reuters (hors cabinets comptables). Les revenus de conseil en M&A demeurent à un niveau élevé et Rothschild & Co anticipe pour 2018 un niveau d’activité stable, même si le groupe reste vigilant face à la volatilité.
Dans un contexte de hausse des valorisations, le groupe a enfin affiché une hausse sensible des revenus de son activité de capital-investissement et dette privée. En hausse de 39%, à 185 millions d’euros, ceux-ci ont notamment été portés par les plus-values latentes et réalisées ainsi que les dividendes. Ce poste global a enregistré une hausse de plus de 50%, à 95 millions d’euros.
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