Les 3 actualités d’Aymeric Legros & Rémi Dubois : envolée des Bourses, fonds immobiliers et SCPI en démembrement
Aymeric Legros et Rémi Dubois ont ouvert les portes de leur cabinet DLCP, à Lyon, aux équipes de Patrimoine Online. Les deux associés fondateurs fêtent dans deux mois les 10 ans de leur société qui compte une dizaine de collaborateurs et accompagne 500 familles. Ils ont décrypté les faits marquants de l’actualité de la gestion de patrimoine.
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Valorisations records des bourses mondiales : une situation « paradoxale »
Aventure en terre inconnue.
Début mars, le CAC 40 franchissait les 8.000 points pour la première fois de son histoire continuant à monter, au moins jusqu’à ce tournage. L’indice Nikkei a temporairement franchi le plafond des 40.000 points avant de redescendre. On constate des hausses similaires constatées pour le S&P 500, le Nasdaq ou bien encore le Dax 40.
Rémi Dubois qualifie cette situation de «paradoxale» : l’inflation, les tensions géopolitiques, la remontée des taux directeurs, auraient dû impacter négativement les valorisations d’entreprises. Est-il déjà trop tard pour se positionner ? «Etant donné le niveau élevé des valorisations, nous avons décidé de réduire notre poche actions», répond Rémi Dubois. «Des solutions existent», ajoute-t-il, comme les investissements progressifs. Mais surtout, le CGP regarde d’autres classes d’actifs, comme les obligations et le fonds euros.
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SCPI, SCI : nouvelle vague de dévalorisations à venir ?
Les inquiétudes s’accroissent sur les fonds immobiliers. En mars, deux sociétés de gestion ont annoncé des baisses de prix de parts sur 4 SCPI…qui avaient déjà corrigé l’année dernière. Amundi Immobilier a été la première à dégainer, annonçant corriger le prix de souscription et de retrait d’Edissimo, Rivoli Avenir Patrimoine et Génépierre. Les mêmes qui avaient ouvert la voix, l’été dernier, à une vague de dévalorisations de prix de parts. Quelques jours plus tard, BNP Paribas REIM lui a emboité le pas, avec un ajustement plus symbolique (-1,17%) sur Accimmo Pierre.
Du côté des conseillers en gestion de patrimoine, deux mouvements semblent se dessiner : ceux qui sortent leurs clients des fonds immobiliers pour limiter la casse et ceux qui cherchent encore les opportunités. «On ne voit pas de point d’entrée hormis peut-être du côté de certaines jeunes SCPI et SCI», tranche pour sa part Aymeric Legros. Le CGP fuit les grosses capitalisations qui «ont fait l’actualité ces derniers temps» et recherchent avant tout des fonds plus petits et plus agiles.
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SCPI en démembrement : l’AMF rappelle les PSI à l’ordre
Début mars, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a présenté les conclusions de contrôles SPOT (supervision des pratiques opérationnelle et thématique) menés auprès de quatre prestataires de services en investissement (PSI) entre avril et août 2023. L’Autorité dit avoir observé une prise en compte «très limitée» de ce type d’investissement qui diffère pourtant beaucoup des SCPI de pleine propriété et dont le mode de souscription, plus complexe, devrait augmenter la vigilance des distributeurs.
DLCP connait bien ces produits qu’ils conseillent à certains de ses clients. Rémi Dubois invite à bien faire la distinction entre l’achat de parts en nue-propriété et en usufruit. Le premier type d’investissement s’adresse surtout à deux types de personnes selon lui : «celles qui ne recherchent pas un revenu immédiat mais futur, en préparation de la retraite par exemple et les profils qui ont déjà une lourde fiscalité», indique le CGP. Quant aux parts de SCPI en usufruit, il les réserve plutôt aux «personnes morales, dans le cadre de l’optimisation de trésorerie d’entreprise», ajoute-t-il.
Retrouvez l’intégralité de Patrimoine Online de mars, l'émission des CGP, ici.
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