Le modèle américain d’automatisation de la gestion des portefeuilles adapté au marché français
Dans un entretien filmé réalisé dans le studio de l’AGEFI, les deux experts ont ainsi évoqué le fait que la crise des subprimes aux Etats-Unis a favorisé la croissance de ces sociétés notamment dans la gestion d’actifs avec l’apparition de Wealthfront, Betterment ou Personnal Capital, dont la création remonte à la période 2009-2010.
La raison? Une réaction vis-à-vis du modèle bancaire américain que les créateurs de ces structures ne trouvaient pas assez efficace ou transparent.
La solution passe alors par une réduction des frais de gestion compris entre 0,5 % et 0,3 % associée à une automatisation de la gestion de ces portefeuilles et la mise au point d’algorithmes propriétaires basés par exemple sur des technologies de gestion des bases de données, appelées Big Data.
Services proposés en particulier.
Sylvain Fagnent et Stephen Périn soulignent que ces sociétés ont misé sur différents services dont l’optimisation de gestion des portefeuilles, la comparaison de ces portefeuilles, ou l’analyse des marchés, des situations économiques ou sociales.
De son côté, le client a le choix entre une gestion totalement automatisée des arbitrages, ou l’émission automatique de préconisations dont la mise en œuvre reste à sa main.
Un décollage en 2014.
Les consultants avancent qu’en raison des succès enregistrés par ces sociétés qui ont toutes dépassé le milliard d’encours sous gestion, certaines banques aux Etats-Unis ont soutenu et suivi ces initiatives en créant des partenariats en marque blanche.
Aujourd’hui, ce sont ces modèles qui sont reproduits en France.

Interaction avec le Big data.
Les outils de Big data sont au cœur de l’activité de ces acteurs en ce qu’ils permettent d’analyser de manière rapide de grandes quantités de données pour optimiser la gestion, prévenir des risques, et obtenir une meilleure connaissance des clients.
Exemple de plate-forme.
Sylvain Fagnent et Stephen Périn citent également eToro une plate-forme qui joue le rôle à la fois de réseau social et d’outil de suivi des stratégies d’investissement sur portefeuilles financiers. L’utilisateur de ce réseau définit des stratégies d’investissement mais il peut également suivre et s’abonner à des stratégies d’autres utilisateurs.
D’ailleurs, il ressort de l’analyse des différentes stratégies suivies sur cette plate-forme que la stratégie optimale consisterait à ne pas être trop connecté et à éviter de recopier les stratégies des autres investisseurs.
L’intégralité de la vidéo (7 minutes 47) est à visionner sur le site de l’Agefi.fr
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