Le Livret A retrouve les faveurs des Français

Les Français épargnent durant l’été 2024. Le Livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), ainsi que le Livret d’épargne populaire (LEP) ont enregistré des collectes positives en juillet 2024.
La collecte du produit phare de l’épargne française, le Livret A, s’est à ce titre élevée à 1,7 milliard d’euros, en nette hausse par rapport à juin 2024 (1,23 milliard d’euros). Un montant très supérieur à la moyenne de ces dix dernières années (1 milliard d’euros sur le mois de juillet entre 2014 et 2023). «Face aux incertitudes politiques nées des élections législatives des 30 juin et 7 juillet derniers, les ménages privilégient l’attentisme et la prudence, faisant du Livret A une valeur refuge», analyse Philippe Crevel, directeur du cercle de l’épargne.
Sur les sept premiers mois de l’année, le Livret A a engrangé 11,71 milliards d’euros, contre 28 milliards d’euros en 2023, qui fut un millésime exceptionnel en termes de collecte. Le total des encours sur le livret réglementé s’élève à 427 milliards d’euros.
Le Livret de développement durable et solidaire a enregistré quant à lui une collecte de 730 millions d’euros en juillet, contre 590 millions d’euros en juin et 600 millions d’euros en mai. Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte atteint 5,61 milliards d’euros.
Comme pour le Livret A, les résultats du LDDS sont supérieurs à la moyenne des dernières années. Entre 2014 et 2023, la collecte moyenne était de 300 millions d’euros.
A lire aussi: La collecte du livret A continue sa décrue
Le LEP marque légèrement le pas
En juillet, le Livret d’Épargne Populaire a enregistré une collecte positive de 460 millions d’euros, en déclin par rapport aux 570 millions d’euros de juin. Cette collecte succède cependant à deux décollectes (-40 millions d’euros en mai et -270 millions d’euros en avril). La baisse du taux de rendement du LEP, de 5% à 4%, annoncée en juillet et effective depuis le 1er août, n’a pour l’instant pas eu d’effet notable sur l’attrait de ce support dont le taux reste attractif pour une épargne liquide sans risque.
Plus d'articles du même thème
-
La Française REM se renforce dans le coliving pour Seniors
Le gestionnaire s’est porté acquéreur pour l’une de ses SCPI, d’un nouvel actif destiné à être un transformé. -
L’investissement responsable pour les particuliers reste un casse-tête
L'Observatoire de l'épargne européenne examine les obstacles à l’essor des investissements responsables chez les particuliers. Si la responsabilité des distributeurs est mise sur la table, des solutions sont aussi à discuter. -
La compétitivité de l’Europe passe par l’Union des marchés de capitaux
Les États membres, les citoyens et les entreprises bénéficieront grandement d'un système plus grand, plus efficace et plus liquide, qui fonctionne à l'échelle paneuropéenne.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions