
Younited Credit réalise une opération de titrisation publique

Younited Credit passe à l’étape supérieure. La plate-forme de prêts aux particuliers a annoncé jeudi avoir réalisé sa première opération de titrisation publique, listée sur Euronext à Paris. La start-up a obtenu un triple A de la part de l’agence S&P Global Ratings et de Moody’s pour sa tranche «senior», une première pour une fintech, selon l’entreprise. L’émission qui s’est conclue le 29 mai a suscité l’appétit des investisseurs. Après un roadshow dans quatre pays, dont le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, le coupon de classe «A» a été fixé à 38 points de base au-dessus de l’Euribor 1 mois. «Nous avons resserré les coupons à trois reprises en raison de la forte demande et même avec ça, la transaction a été sursouscrite entre 3,6 et 6,2 fois en fonction des tranches», explique à L’Agefi, Charles Egly, président et cofondateur de Younited Credit.Au total, l’opération a attiré 25 investisseurs institutionnels pour un montant de 156 millions d’euros.
Très bon rating
Le succès de cette titrisation s’explique par différents facteurs. «C’est lié à notre très bon rating et au fait qu’il y ait peu de transactions de ce type depuis janvier. Younited Credit est un nouveau nom sur le marché», analyse Charles Egly. De quoi galvaniser la start-up. «Nous avons voulu diversifier nos sources de financement pour les crédits et avoir le coût de financement le plus bas possible mais nous recherchions aussi un label. Cela montre que nous sommes capables d’obtenir un triple A comme les banques qui sont sur le marché depuis vingt ou trente ans, alors que nous existons depuis sept ans. C’est lié à la qualité de nos procédures de scoring (notation, ndlr), d’octroi de prêts et notre gestion des risques», se réjouit le dirigeant.
Comptant 300 employés, Younited Credit, présent en France, Italie, Espagne, Portugal, Autriche et Allemagne, a atteint 1,3 milliard de crédits financés fin mai. «Les pays hors France représentent 40% de notre production de crédits», détaille Charles Egly. L’entreprise a, par ailleurs, lancé en début d’année une activité B2B,commercialisant ses technologies propriétaires en marque blanche. Elle dénombre cinq clients parmi lesquels Free, N26 ou encore BPI France pour le financement des TPE-PME.
Avec un chiffre d’affaires de près de 30 millions d’euros en 2018, Younited Credit qui comptabilise 700 millions d’euros d’encours bancaires, se dit rentable en France depuis janvier.
Plus d'articles du même thème
-
Qileo lance le compte pro éthique
Une nouvelle banque digitale voit le jour pour occuper le créneau de la responsabilité environnementale avec un package qui ne finance que des projets à impact écologique. -
Pennylane lève 75 millions d’euros pour rafler le marché des TPE-PME
La comptatech compte accélérer son développement technologique et commercial afin d’attirer un maximum d’experts-comptables et leurs clients avant le passage à la facturation électronique. -
Plaid voit sa valorisation fondre de moitié lors de son dernier tour de table
La fintech a levé 575 millions de dollars, la valorisant 6,1 milliards de dollars, contre 13,4 milliards quatre ans plus tôt.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions