Solarisbank pose ses valises en France

Fondée en 2016, la fintech allemande qui fournit des services bancaires à une cinquantaines de sociétés, annonce l’ouverture d’une succursale en France.
Pauline Armandet
France drapeau français

Solarisbank met un coup d’accélérateur. La fintech spécialisée dans le banking-as-a-service (BaaS) ouvre une succursale en France. «Nous sommes ravis de franchir cette nouvelle étape. Le marché français de la fintech figure parmi les plus porteurs en Europe et l’arrivée à maturité d’un nombre croissant d’acteurs pousse les banques, les entreprises et les acteurs de la fintech à innover», explique Jean-François Guillaumin, directeur général France de Solarisbank. La société ambitionne de développer localement ses solutions, en proposant par exemple des Iban français à ses clients. «Nous avons notre propre core banking system, qui a été créé et pensé pour servir en marque blanche», ajoute ce dernier.

Disposant d’une licence d’établissement de crédit délivrée par l’autorité allemande des marchés financiers (BaFin), la société avait fait ses premiers pas sur le marché français il y a un an. Elle avait noué des partenariats avec trois acteurs sur ses 50 partenaires - canB, Vivid Money et Helios - souhaitant développer leur activité sur ce marché français. «Nous aurons plus de partenaires dans les tuyaux d’ici la fin de l’année», précise Jean-François Guillaumin. Solarisbank, qui permet d’accélérer le développement de nouveaux acteurs, vise notamment les fintechs. « Presque 1,5 milliard d’euros ont été levés par les fintechs en France depuis le début de l’année, symbole d’une croissance très dynamique», ajoute ce dernier.

Fondée en 2016 en Allemagne, la plateforme revendique servir plus d’un million de clients en Europe, dans divers domaines tels que les solutions d’identification, des comptes bancaires numériques en passant par les cryptomonnaies. L’année prochaine, la fintech ambitionne notamment de développer son activité de crédit en France, entrant en concurrence avec Younited Credit. Son concurrent principal reste la fintech Treezor, rachetée par la Société Générale. Sur ses 500 salariés, entre 6 et 8 membres se consacrent à l’activité française depuis l’Allemagne. Le bureau français actuel, composé de deux membres, devrait être trois fois plus gros d’ici la fin de l’année.

En plus de la France, la fintech valorisée 320 millions d’euros, annonce son installation en Italie et en Espagne, dans le but de devenir un géant européen du BaaS. Depuis 2017, ses revenus nets totaux ont presque doublé chaque année, pour atteindre 35 millions d’euros en 2020. La société a levé plus de 160 millions d’euros notamment de BBVA, d’ABN AMRO ou encore Visa.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...