
Plaid se valorise plus de 13 milliards de dollars après sa vente avortée à Visa

La fintech Plaid a confirmé sa levée de fonds de quelque 425 millions de dollars (356 millions d’euros), déjà annoncée par la presse il y a une quinzaine de jours. Ce qui valorise ainsi la société autour de 13,4 milliards de dollars - en-dessous des 15 milliards de dollars évoqués par la presse. Mais elle rejoint tout de même le club très fermé des «décacornes», ces entreprises valorisées plus de 10 milliards de dollars. Au risque d’alimenter de nouveau les débats autour des valorisations stratosphériques des jeunes pousses dans les activités financières.
La fintech basée à San Francisco a bouclé un tour de série D, mené par Altimeter Capital, qui a été rejoint par deux nouveaux investisseurs, Silver Lake Partners et Ribbit Capital. Les bailleurs de fonds précédents, Andreessen Horowitz, Index Ventures, Kleiner Perkins, New Enterprise Associates, Spark Capital et Thrive Capital, ont tous reconduit leur participation.
Plaid, qui aide les consommateurs à connecter leurs comptes bancaires à des applications financières développées par des fintechs, telles Acorns, Betterment, Chime et Transferwise, a vu sa valorisation dopée par l’intérêt que lui a porté le géant du paiement Visa. L’an dernier, ce dernier était prêt à débourser 5,3 milliards de dollars pour racheter Plaid. L’opération avait finalement échoué mi-janvier : Visa y avait renoncé, alors que le département de la Justice américain avait déposé une plainte antitrust pour contester ce rapprochement.
Plaid dit compter plus de 4.500 clients et s’intégrer à 11.000 institutions financières.
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