
La technologie Blockchain se lance à l’assaut du marché des changes

Les initiatives se multiplient pour tester l’application de la technologie de registre distribué (DLT) ou Blockchain. Celle-ci vise à organiser selon le principe du consensus décentralisé des échanges de manière sécurisée, automatisée et infalsifiable. Un mécanisme qui fait tourner la tête des acteurs du post-trade. Quelques jours après l’annonce par le consortium R3 d’une initiative dans le trade finance, la start-up Cobalt DL prévoit de s’attaquer au marché des changes.
Pilotée par Andy Coyne, un ancien de Citi et Deutsche Bank, la jeune pousse a débuté une phase de «beta testing» sur son réseau privé auprès d’acteurs du marché après l’achèvement d’une preuve de concept (POC). La plate-forme doit être lancée en 2017, huit institutions ayant promis d’utiliser le service. La technologie a été développée en collaboration avec First Derivatives, un expert des big data qui a investi au passage dans Cobalt DL.
Libérer des ressources
«A partir d’une seule transaction, l’infrastructure post trade existante crée de multiples enregistrements de transaction pour l’acheteur, le vendeur, le courtier, la chambre de compensation et les parties tierces», rappelle Cobalt DL. «En créant une vue unique et isolée de la transaction, Cobalt DL libère des ressources au niveau des back et middl-offices qui sont actuellement submergés par la nécessité d’une réconciliation continue au travers de divers systèmes», ajoute la société dans un communiqué.
Les parties prenantes à la transaction disposeront d’un enregistrement unique et vérifié de la transaction. «Le plus important dans tout cela est de fournir un réseau ‘pair-à-pair’ fiable lorsque chaque institution a des exigences élevées vis-à-vis de la sécurité des données», souligne Andy Coyne. Selon le dirigeant, interrogé par Reuters, plusieurs banques du top 10 sont associées à l’aventure.
Ces établissements entrevoient dans cette technologie encore émergente un puissant levier de réduction des coûts et du risque. «Les coûts du post-trade ont cessé d'être une réflexion a posteriori», veut croire Andy Coyne qui oppose l’agilité et la sophistication des DLT à l’inflexibilité des infrastructures post trade existantes.
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