
La Chine accroît sa suprématie dans la fintech

Selon une étude présentée hier par la banque d’affaires GP Bullhound, la Chine a conforté en 2016 sa position dominante dans les fintechs. Le pays en compte treize valorisées plus d’un milliard de dollars, dont quatre ont dépassé ce seuil durant l’année (Qufenqi, First P2P, Yintech, u51.com). Leur valorisation cumulée atteint 112,3 milliards de dollars. «La solidité de l’économie domestique et du e-commerce, les forts taux d’investissement, le soutien de l’environnement de régulation et l’intérêt des entreprises et consommateurs sous-bancarisés pour des services numériques vont continuer d’alimenter le secteur», écrivent les auteurs du rapport.
Comme ailleurs, la finance alternative est le segment le plus populaire avec huit des treize licornes du pays. La Chine compte un peu moins de 2.500 plates-formes de prêt pour un volume total de 300 milliards de dollars de crédits, dont 20% ont été accordés en 2016. Les volumes de production doivent être multipliés par cinq d’ici à 2020. «Les investisseurs vont continuer de payer une prime pour la croissance et les valorisations [des sociétés de ce segment] dépasseront celles de leurs homologues occidentales», prévient la banque d’affaires.
Le marché chinois de la finance en ligne auprès des particuliers, notamment, qui était de seulement 0,1 milliard de dollars en 2011, a atteint 63,2 milliards en 2016, en hausse de 269% sur un an. Il est attendu à 491,8 milliards en 2019.
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