
Veolia-Suez : la CDC pour un «accord amical», Engie ouvert à une «alternative»

Eric Lombard, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), croit possible un « accord amical » entre Veolia et Suez. « Nous sommes actionnaires de Veolia et plus modestement de Suez. La création d’un champion national nous semble une bonne chose. Il est possible qu’un accord amical soit préparé entre ces deux grandes maisons et c’est ce que j’appelle de mes vœux », a déclaré le directeur de l’institution publique lundi matin, lors d’une conférence de presse. La CDC détient 5,7% du capital de Veolia selon le chiffre disponible sur le site du groupe de services à l’environnement. Sa part au capital de Suez n’est pas précisée.
Veolia a révélé le 30 août avoir proposé à Engie de lui racheter 29% du capital de Suez avant de lancer une OPA sur le solde du capital. Suez a qualifié la proposition d’hostile et dit travailler à une contre-proposition.
Engie prêt à étudier un « nouveau projet »
De son côté, le président d’Engie a annoncé ce lundi qu’il étudierait attentivement un « nouveau projet » de Suez si le spécialiste de la gestion de l’eau et des déchets, dont Veolia veut acheter à Engie les 29,9% qu’il possède, parvenait à lui présenter rapidement « une offre alternative ». « Comme je l’ai dit à Bertrand Camus (le patron de Suez, ndlr), si l'équipe de Suez souhaite, veut, désire développer un nouveau projet, nous le regarderons avec la même attention », a déclaré Jean-Pierre Clamadieu, le président du Conseil d’administration d’Engie, sur Franceinfo.
« S’il apparaît nécessaire d’apporter une extension, nous le demanderons à Veolia mais il faut que nos amis de Suez ne perdent pas de temps et qu’il se mettent au travail pour nous présenter une offre alternative si elle est possible », a ajouté le président d’Engie. Le patron du géant de l'énergie estime toutefois que l’offre de Veolia « a une réelle logique, des points forts et des questions qu’il faut regarder avec attention » même s’il a également « l’impression » que l’offre proposée est « un petit peu sous-estimée ».
Les relations actionnariales entre Suez et Engie font l’objet de spéculations récurrentes, souvent pour prêter à Engie la volonté de reprendre le contrôle de son ancienne filiale, ou alors de s’en désengager totalement.
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