Technicolor présente une feuille de route ambitieuse à l’horizon 2015

Le directeur général Frédéric Rose mise sur l’innovation et le développement des licences de brevets pour accélérer la génération de cash-flow
Yves-Marc Le Reour

Technicolor a présenté un plan stratégique ambitieux à l’horizon 2015, après avoir publié des résultats annuels conformes à ses dernières prévisions. L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté a reculé l’an dernier de 5,9% à 475 millions d’euros, alors que le cash-flow libre est redevenu positif (+81 millions contre -100 millions en 2010). La perte nette de 323 millions «est notamment le fruit de 147 millions de pertes de valeur sur goodwill dans la distribution numérique et de 73 millions de charges de restructuration», soulignent les analystes de Portzamparc.

Le groupe reste prudent pour 2012 dans «un environnement économique incertain». L’Ebitda afficherait une hausse comprise entre 0 et 5% malgré une progression des dépenses destinées à soutenir les activités en croissance. Avec des investissements industriels «en léger repli par rapport aux 169 millions d’euros de l’an dernier», le cash-flow libre demeurerait positif. «Nous voulons contribuer à simplifier pour le consommateur l’accès à des contenus de plus en plus riches et variés», indique à L’Agefi le directeur général Frédéric Rose.

Le plan stratégique «Amplify 2015» mise sur le développement des licences de brevets dans de nouveaux pays (Chine, Inde, Brésil), qui devraient générer «au moins 40 millions d’euros d’Ebitda ajusté en 2015». Le groupe compte également réaliser des économies d’échelle grâce à des acquisitions ciblées dans la création et la distribution de contenus, tout en élargissant sa présence sur les plates-formes de monétisation des médias numériques. Sa plateforme M-GO sera pré-installée à partir du deuxième trimestre de cette année sur les produits connectés de plusieurs marques (Samsung, Visio, Ultrabooks d’Intel). «Si ces éléments représentent des axes de croissance, nous ne sommes pas convaincus qu’ils puissent compenser le déclin du DVD», estime-t-on chez Natixis.

Frédéric Rose anticipe à moyen terme «une baisse des coûts de restructuration à un niveau normalisé correspondant à 1% du chiffre d’affaires» contre 2,4% en 2011. Au total, l’Ebitda ajusté devrait atteindre au moins 600 millions d’euros en 2015. La génération de cash-flow libre, supérieure à 400 millions sur la période 2012-2015, servira à rembourser la dette qui passerait en valeur nominale (non IFRS) de 1,13 milliard d’euros l’an dernier à 720 millions fin 2015. L’action a terminé vendredi en repli de 1,9% à 2,2 euros.

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