
Schneider Electric boucle une année record

Après la construction, les bénéfices. Schneider Electric a dégagé en 2017 les meilleurs résultats de son histoire. Le chiffre d’affaires a atteint 24,743 milliards d’euros, en hausse de 3,2% en données organiques. L’Ebitda ajusté a progressé de 9% en données comparables, pour monter à 3,65 milliards d’euros, soit une marge de 14,8% contre 14,3% en 2016. Le bénéfice net a augmenté de 23% à 2,15 milliards.
«2017 est l’année où tout commence à prendre forme», apprécie Jean-Pascal Tricoire, le PDG de Schneider.
Le déploiement dès 2008 d’EcoStruxure, une plate-forme qui permet de connecter et de piloter différents appareils d’un bâtiment ou d’un site industriel, a permis au groupe de prendre de l’avance sur ses concurrents dans l’internet des objets. «Plus de 1,5 million d’actifs sont connectés via cette plate-forme» ce qui renforce «notre science de la détection des pannes» des appareils des clients (climatiseurs…), explique Jean-Pascal Tricoire.
Des solutions alignées sur les tendances actuelles
L’acquisition d’Invensys en 2013 a également permis au groupe de se positionner dans l’automation des sites industriels. Cette opération de près de 4 milliards d’euros est aujourd’hui totalement digérée. «En 2017, nous sommes remontés à 12% de retour sur capitaux employés (+1,3 point), soit notre niveau d’avant Invesys», souligne Emmanuel Babeau, directeur général délégué en charge des finances.
«Nos positions mondiales dans les solutions de gestion de l’énergie et l’automation correspondent aux tendances actuelles de la transition énergétique et de l’industrie», appuie Jean-Pascal Tricoire. La direction du groupe estime donc que Schneider a les capacités de battre son record de résultats cette année. La croissance organique du chiffre d’affaires est attendue entre 3% et 5%. La progression de l’Ebitda devrait tutoyer les 7%, soit la borne haute de la fourchette de 4-7% prévue pour la période 2017-2019. La marge d’Ebitda devrait ainsi encore gagner 20 à 50 points de base, ce qui la ferait passer au-dessus des 15%.
Schneider pourra aussi compter sur les effets favorables de la réforme fiscale américaine. Les Etats-Unis sont le premier marché du groupe. Le taux effectif d’impôt sur les sociétés (IS) est attendu à 21,1%, contre 24% l’an dernier et 21,5% sans la réforme de Donald Trump. Un point de baisse de taux d’IS représente 25 à 30 millions d’effets positifs sur les résultats.
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