
Publicis relève ses objectifs après un semestre record

Le groupe publicitaire Publicis a relevé jeudi l’ensemble de ses perspectives pour 2022 après avoir enregistré des résultats records et supérieurs aux prévisions des analystes au cours du premier semestre.
Pour l’exercice en cours, les dirigeants de Publicis anticipent à présent une croissance organique du revenu net comprise entre 6% et 7%, un taux de marge opérationnelle compris entre 17,5% et 18%, ainsi qu’un flux de trésorerie disponible d’au moins 1,5 milliard d’euros. Précédemment, ils prévoyaient pour 2022 une croissance organique du revenu net dans le haut d’une fourchette comprise entre 4% à 5%, un taux de marge opérationnelle d’environ 17,5% et un flux de trésorerie disponible de 1,4 milliard d’euros.
Face à toutes les incertitudes
Publicis a revu en hausse ses ambitions pour l’exercice en cours car le groupe dispose «d’une meilleure visibilité sur le second semestre» en même temps qu’il s’estime «capable de faire face à toutes les incertitudes» grâce à son «agilité face aux coûts», a expliqué Arthur Sadoun, le président du directoire du publicitaire lors d’une conférence avec des journalistes.
La confiance des dirigeants dans l’avenir s’appuie également sur la robuste dynamique commerciale de l’entreprise. Depuis le début de l’année, Publicis a notamment remporté les budgets média de McDonald’s et KFC aux Etats-Unis, de LVMH en Europe, de Pepsi en Chine et de Nestlé en Inde.
Aussi, Publicis a constaté une poursuite de la reprise de ses activités au deuxième trimestre. Sur la période d’avril à juin, son revenu net s’est établi à 3,07 milliards d’euros, en hausse de 21% en données publiées et de 10,3% en données organiques.
«Cette performance, à comparer à une croissance déjà très élevée au deuxième trimestre de 2021 (+17,1%), provient d’une très forte croissance organique dans toutes nos régions, notamment aux Etats-Unis (+10,1%), en Europe (+10,1%) et en Asie (+6,5%), avec la Chine qui reste en croissance malgré les confinements (+2,7%)», a commenté Arthur Sadoun. «Les activités de Publicis Sapient et d’Epsilon, qui comptent pour un tiers de nos revenus, ont continué à accélérer, de 19,1% et 13,7% respectivement, confirmant notre capacité à capturer l'évolution des investissements de nos clients dans la data, la technologie et la transformation digitale», a ajouté le dirigeant.
En avril, Publicis avait indiqué tabler sur une croissance organique du revenu net d’environ 5% au deuxième trimestre, tandis que les analystes l’attendaient à 5,4%, selon un consensus fourni par la société.
La politique de croissance externe est confirmée
Porté par ce robuste deuxième trimestre, Publicis a enregistré des indicateurs records au premier semestre. Entre janvier et juin derniers, son revenu net a bondi de 10,4% en données organiques, à 5,87 milliards d’euros, soutenu par les zones Europe (+12,3%), Amérique du Nord (+9,3%) et Asie-Pacifique (+10,1%). Les analystes s’attendaient à un taux de croissance organique de 8% pour la période.
Le taux de marge opérationnelle est ressorti à 17,3% au premier semestre, en amélioration de 80 points de base sur un an et supérieur de 110 points de base aux prévisions des intermédiaires financiers. Ce taux s’est élevé à 19,2% en Amérique du Nord et a culminé à 20,9% dans la zone Asie-Pacifique.
Le bénéfice courant par action a progressé de 29,1% au premier semestre, à 2,88 euros.
Grâce à la hausse de ses résultats, Publicis a enregistré une augmentation de 17% de son flux de trésorerie disponible semestriel, avant variation du besoin en fonds de roulement, à 708 millions d’euros.
Au niveau du bilan, l’endettement net du publicitaire s'établissait à 464 millions d’euros au 30 juin 2022, à comparer à une dette nette de 76 millions d’euros au 31 décembre 2021. La dette nette moyenne du groupe sur douze mois glissants s’est élevée à 1,02 milliard d’euros au premier semestre de cette année, contre 2,25 milliards d’euros un an plus tôt.
Dans ce contexte, Publicis a confirmé sa volonté de réaliser de nouvelles acquisitions cette année, pour un montant compris entre 400 et 600 millions d’euros, et «très probablement dans le haut de cette fourchette», a indiqué Arthur Sadoun.
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