
Orpea reporte le vote de ses actionnaires et créanciers sur le plan de sauvegarde

Le gestionnaire de maisons de retraite Orpea a annoncé lundi un ajournement des réunions avec ses actionnaires et ses différentes classes de créanciers, initialement prévues le 16 juin, pour voter sur son plan de sauvegarde accélérée.
Dans un communiqué, Orpea a indiqué que ses administrateurs judiciaires avaient pris acte de la date de délibéré de l’arrêt de la cour d’appel de Versailles portant sur les recours engagés à l'égard de la composition de certaines classes de parties affectées, fixée au 22 juin.
En conséquence, les administrateurs judiciaires ont décidé d’ajourner ces réunions postérieurement à la date de délibéré, a ajouté Orpea.
Plan de restructuration
Le vote des actionnaires et créanciers d’Orpea a notamment pour objectif de permettre la mise en oeuvre par le groupe de son plan de restructuration financière conformément aux accords trouvés avec, d’une part, un groupement mené par la Caisse des Dépôts et les assureurs CNP Assurances, MAIF et MACSF, et, d’autre part, un groupe de créanciers non sécurisés.
Si ce plan est validé, Orpea sera détenu à l’issue du processus à 50,2% par un groupement mené par la Caisse des dépôts, tandis que les actionnaires existants seront massivement dilués. Au terme des trois augmentations de capital envisagées, les actionnaires existants détiendront moins de 0,5% du capital avec une valeur théorique de l’action inférieure à 0,20 euro.
A lire aussi: Orpea : un expert conteste la valorisation retenue pour la société
Si l’une ou plusieurs des neuf classes affectées par la restructuration votent non lors de ce scrutin, la dilution sera bien plus lourde pour les actionnaires existants. Leur participation totale tombera à moins de 0,05% du capital avec une valeur théorique de l’action inférieure à 0,02 euro.
Cette situation suscite depuis des mois la colère des actionnaires minoritaires d’Orpea et de certains créanciers du groupe qui multiplient les actions en justice pour empêcher ce qu’ils qualifient de «nationalisation du plus grand prestataire de soins de santé de France».
Plus d'articles du même thème
-
Atalian peine à redresser la barre
Grand convalescent après un difficile refinancement l’an dernier, le groupe de services de nettoyage et de sûreté a vu sa rentabilité se dégrader en 2024. Le tout sur fond d’instabilité de sa gouvernance. -
Le mauvais séquençage financier de 23andMe provoque sa faillite
Faute de repreneurs, la société, spécialiste des tests ADN, se place sous le chapitre 11 du régime américain des faillites. Sa fondatrice Anne Wojcicki démissionne afin de pouvoir bâtir sa propre offre de reprise. Une manière, pour elle, d'utiliser les subtilités du droit américain. -
Les porteurs de BSA de Latécoère ont mis dix ans à gagner en justice
La cour d’appel de Toulouse reconnaît que l’équipementier aéronautique n’a pas respecté le contrat d’émission et engage donc sa responsabilité. Toutefois, les juges excluent une grande partie des porteurs de bons de souscription d’actions. De nouveaux débats s’ouvrent pour déterminer le montant de la réparation.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions