
L’offre d’or noir restera en excès en 2017

L’Arabie Saoudite a augmenté sa production de pétrole à un niveau record en juillet, montrant ainsi combien les grands producteurs continuent de privilégier leur part de marché plutôt que l’ajustement de leur production dans le contexte d’une offre pléthorique, souligne l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Dans son rapport sur juillet, publié mercredi 10 août, l’Opep indique aussi que la production de ses 14 membres a atteint un nouveau plus haut le mois dernier, ce qui laisse supposer que l’excès d’offre mondiale pourrait perdurer l’an prochain.
Le prix de l’or noir a reculé de près de 15% en juillet sur la crainte d’une saturation du marché du brut et des produits finis qui reporterait encore le retour à l’équilibre du marché pourtant attendu de longue date. La chute des prix a provoqué des spéculations la possibilité que l’Opep active un accord pour geler la production avec les pays non membres.
«Le pétrole bon marché a conduit les raffineurs à produire plus de produits raffinés dans le monde, aggravant l’excès d’offre sur le marché”, explique l’Opep dans son rapport.
L’Arabie Saoudite a produit 10,67 millions de barils par jour de brut en juillet, selon les chiffres fournis à l’Opep. Des chiffres supérieurs aux 10,55 millions de barils par jour de juin, et au-dessus le record initial de 10,56 millions de barils atteint en juin 2015.
D’autres producteurs de l’Opep comme l’Irak, second plus gros producteur de l’Opep, ou l’Iran, augmentent également leur offre, compensant l’impact des attaques subies au Nigeria et le conflit en Lybie. Selon les chiffres collectés de seconde main par l’Opep, l’organisation a produit 33,11 millions de barils par jour en juillet, en hausse de 46.000 barils jour sur juin.
L’Opep s’attend à une demande de brut auprès de ses membres avoisinant 33,01 millions de barils par jour en 2017, ce qui situerait à 100.000 barils jour le surplus d’offre si les pays membres maintiennent leur offre. En juin, le rapport avait prévu un petit déficit.
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