
Les résultats semestriels font preuve de robustesse

Alors que les interrogations se succèdent sur le rythme de croissance de l’économie européenne, notamment du fait des tensions commerciales mondiales, les grands groupes cotés de la région ne montrent pas de signes tangibles de ralentissement.
Selon le recensement effectué par Thomson Reuters en début de semaine, sur les 215 groupes de l’indice Stoxx 600 à avoir publié leurs résultats du deuxième trimestre 2018, 62,2% ont dévoilé un chiffre d’affaires supérieur aux attentes. Le taux de bonne surprise tourne habituellement autour de 54%. La progression moyenne des revenus atteint 8% sur ce trimestre, appuient les analystes de JPMorgan, soit deux fois plus qu’au premier trimestre. Il s’agit du meilleur taux depuis le retour de la croissance fin 2016.
Signes de pression sur les marges
S’ils constatent le même dynamisme au niveau des revenus, les analystes de Morgan Stanley soulignent toutefois que cette croissance «peine à se convertir au niveau des résultats», du fait de l’apparition «de signes de pression sur les marges au cours du trimestre». La hausse des prix de l’énergie et l’envolée des cours des matières premières sous l’effet des barrières commerciales ne sont pas étrangers à ces pressions. A ce stade, la croissance pondérée des bénéfices par action du MSCI Europe, indice de référence utilisé par Morgan Stanley, ressort à 1,9% pour le deuxième trimestre, contre 0,7% trois mois auparavant.
Aux Etats-Unis, le rapport de force entre la croissance du chiffre d’affaires et celle des résultats est inversé. Selon JPMorgan, alors que les revenus trimestriels ont augmenté de 10%, les bénéfices par action ont progressé de 25%. La baisse de l’impôt sur les sociétés aux Etats-Unis explique ce décalage favorable.
Avec un tel niveau de croissance des bénéfices et «un PER (ratio cours sur bénéfices, ndlr) à 12 mois de 17 fois, il est difficile de parler d’une bulle sur le marché actions» américain, en route pour retrouver ses pics historiques touchés en début d’année, reconnaissent les analystes d’Aurel bgc. Mais pas d’euphorie pour autant, selon eux : «les commentaires dans les conference calls sont très prudents concernant la politique commerciale de l’administration Trump» et «l’incertitude sur le commerce mondial affecte potentiellement de nombreuses entreprises américaines», comme l’ont montré les comptes publiés par Honeywell, General Electric, Alcoa et Stanley Black & Decker.
Plus d'articles du même thème
-
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées. -
L’analyse de l’immatériel constitue un outil précieux pour valoriser une entreprise
Le cabinet de conseil Eight Advisory dévoile son Indice Iceberg, indicateur qui permet de mieux comprendre les facteurs endogènes et exogènes qui influent sur la valeur d’une société. -
Mirabaud enregistre une progression de 7% de ses encours en 2024
Le groupe financier suisse Mirabaud a fait état, vendredi 28 mars, d’une croissance de 7% de ses actifs sous gestion sur l’exercice 2024, ressortant à 32,3 milliards de francs suisses fin décembre.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions