Les résultats semestriels font preuve de robustesse

En Europe, au deuxième trimestre, la croissance du chiffre d’affaires ressort à 8% pour les groupes du Stoxx 600. Aux Etats-Unis, la réforme fiscale dope les bénéfices.
Olivier Pinaud
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Les résultats des entreprises sont en progression des deux côtés de l’Atlantique au 2e trimestre.  -  Crédit Fotolia.

Alors que les interrogations se succèdent sur le rythme de croissance de l’économie européenne, notamment du fait des tensions commerciales mondiales, les grands groupes cotés de la région ne montrent pas de signes tangibles de ralentissement.

Selon le recensement effectué par Thomson Reuters en début de semaine, sur les 215 groupes de l’indice Stoxx 600 à avoir publié leurs résultats du deuxième trimestre 2018, 62,2% ont dévoilé un chiffre d’affaires supérieur aux attentes. Le taux de bonne surprise tourne habituellement autour de 54%. La progression moyenne des revenus atteint 8% sur ce trimestre, appuient les analystes de JPMorgan, soit deux fois plus qu’au premier trimestre. Il s’agit du meilleur taux depuis le retour de la croissance fin 2016.

Signes de pression sur les marges

S’ils constatent le même dynamisme au niveau des revenus, les analystes de Morgan Stanley soulignent toutefois que cette croissance «peine à se convertir au niveau des résultats», du fait de l’apparition «de signes de pression sur les marges au cours du trimestre». La hausse des prix de l’énergie et l’envolée des cours des matières premières sous l’effet des barrières commerciales ne sont pas étrangers à ces pressions. A ce stade, la croissance pondérée des bénéfices par action du MSCI Europe, indice de référence utilisé par Morgan Stanley, ressort à 1,9% pour le deuxième trimestre, contre 0,7% trois mois auparavant.

Aux Etats-Unis, le rapport de force entre la croissance du chiffre d’affaires et celle des résultats est inversé. Selon JPMorgan, alors que les revenus trimestriels ont augmenté de 10%, les bénéfices par action ont progressé de 25%. La baisse de l’impôt sur les sociétés aux Etats-Unis explique ce décalage favorable.

Avec un tel niveau de croissance des bénéfices et «un PER (ratio cours sur bénéfices, ndlr) à 12 mois de 17 fois, il est difficile de parler d’une bulle sur le marché actions» américain, en route pour retrouver ses pics historiques touchés en début d’année, reconnaissent les analystes d’Aurel bgc. Mais pas d’euphorie pour autant, selon eux : «les commentaires dans les conference calls sont très prudents concernant la politique commerciale de l’administration Trump» et «l’incertitude sur le commerce mondial affecte potentiellement de nombreuses entreprises américaines», comme l’ont montré les comptes publiés par Honeywell, General Electric, Alcoa et Stanley Black & Decker.

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