
Les PME-ETI recourent davantage au management de transition

Le cabinet de recrutement Eurosearch lance son premier baromètre, appelé à devenir semestriel, sur la gestion des ressources de management par les PME-ETI (de 15 à 500 millions d’euros de chiffre d’affaires) en partenariat avec OpinionWay.
Pour les entreprises de plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, les ressources de management constituent leur premier atout, devant la stratégie commerciale et la productivité. D’ailleurs, un quart d’entre elles envisage un recrutement externe de haut niveau dans les six mois. «Cette recherche concerne autant des recrutements pérennes que des besoins en management de transition, souvent dans l’urgence, pour une mission spécifique permettant à la PME-ETI de développer un nouveau produit, de créer un outil industriel ou d’aborder un nouveau marché par exemple», explique Marc Pagezy, PDG d’Eurosearch. Selon le baromètre, près de 60% des entreprises de plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, sont prêtes à se doter d’experts de haut niveau et à engager le budget nécessaire.
Près des trois quarts des PME-ETI estiment faciles d’identifier les ressources en management de transition dont elles ont besoin, mais seulement 42% parviennent à attirer ces dirigeants. En effet, «les entreprises disposent d’un important carnet d’adresses à travers les réseaux sociaux, mais l’adéquation reste difficile entre la demande et l’offre, poursuit Marc Pagezy. Les cadres dirigeants de grands groupes, qu’ils soient en poste ou sur le marché, ont souvent du mal s’adapter à la réalité des ETI, notamment en termes de rémunération. Aussi, il est essentiel de bien évaluer la compatibilité du candidat avec l’entreprise. En revanche, l’état d’esprit change et la barre des 50 ans n’est plus rédhibitoire».
Eurosearch dispose d’un vivier d’environ 600 managers de transition. Depuis quelques années, le management de transition prend son essor en France – 21% des sociétés voulant recruter se disent prêtes à y recourir dans l’urgence – mais reste loin des pratiques anglo-saxonnes, où il représente la moitié des recrutements.
La recherche de ces profils spécifiques n’exclut pas le développement en interne. Dans les six prochains mois, 61% du panel prévoient de développer les compétences des membres de l’équipe de direction, 44% comptent faire évoluer les responsabilités de membres de l’équipe de direction et 39% veulent faire les deux à la fois.
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