
Les midcaps françaises enchaînent les mauvaises nouvelles

La Bourse se montre souvent sans pitié avec les midcaps. Ipsen, SMCP et Tarkett le constatent une nouvelle fois ce matin, avec des chutes extrêmement violentes à la Bourse de Paris. En milieu de séance, Ipsen plonge de 20,6%, SMCP s’effondre de 21% et Tarkett plie de 8%. Dans les trois cas, les motifs d’inquiétudes des investisseurs sont différents, mais la faiblesse de la liquidité exacerbe la réaction du marché.
Pour Ipsen, c’est l’avis de la Food & Drug Administration (FDA) qui est à l’origine de la sanction. Elle a placé deux études du laboratoire pharmaceutique en suspension clinique partielle pour raison de sécurité, dans l’attente de l’examen d’informations complémentaires sur ces événements. Ces études cliniques évaluent le candidat-médicament palovarotène d’Ipsen dans le traitement chronique de deux pathologies osseuses d’origine génétique, la fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP) et la maladie des ostéochondromes multiples (MO).
Selon JPMorgan, l’annonce de cette suspension est négative à plus d’un titre. Tout d’abord, le processus d’enregistrement du palovarotène auprès de la FDA va prendre du retard. Ensuite, si ce médicament venait à être réservé aux adultes, son potentiel commercial s’en verrait amputé de 80 à 100 millions d’euros. En retranchant ce montant des prévisions de JPMorgan Cazenove pour l’exercice 2023 d’Ipsen, le résultat d’exploitation du laboratoire pharmaceutique serait réduit de 9%.
«La sécurité des patients reste la première priorité d’Ipsen qui s’engage à garantir une utilisation efficace et sans danger de ses médicaments», a déclaré le laboratoire. Ipsen s’est par ailleurs engagé à travailler en étroite collaboration avec les autorités réglementaires américaines pour fournir toutes les informations demandées dans le but de lever la suspension clinique partielle.
Difficultés à Hong Kong pour SMCP...
SMCP est pour sa part victime des conséquences économiques des mouvements de contestation à Hong Kong. Le groupe de prêt-à-porter (Sandro, Maje, Claudie Pierlot) a abaissé son objectif 2019 de marge d’Ebitda, entre 15,5% et 16%, contre un chiffre attendu autour de 16,9% initialement, «en raison de la forte détérioration du marché à Hong Kong, provoquée par une baisse importante du trafic et par des fermetures temporaires de points de vente au cours de ces dernières semaines». SMCP évoque un «impact important sur la marge d’Ebitda». Le groupe est également victime, «dans une moindre mesure», de «la performance plus faible que prévu de Claudie Pierlot».
... Aux Etats-Unis pour Tarkett
Quant à Tarkett, la sanction suit l’abaissement hier soir de l’objectif d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté pour 2019 du fabricant de revêtement de sol, en raison de conditions d’activité difficiles en Amérique du Nord. Pour cette année, Tarkett s’attend désormais à un Ebitda ajusté avant l’application de la norme comptable IFRS 16 «légèrement inférieur à celui de 2018, avec une marge en retrait par rapport à celle de l’année dernière», a indiqué le groupe dans un communiqué. Tarkett tablait auparavant sur un Ebitda ajusté «légèrement en hausse par rapport à celui de 2018 avec une marge globalement en ligne avec celle de l’année dernière».
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