
Le rapport Spinetta propose un transfert à l’Etat de la dette de SNCF Réseau

Remis aujourd’hui au Premier ministre Edouard Philippe, le rapport de Jean-Cyril Spinetta sur l’Avenir du transport ferroviaire en France propose «d'évaluer la possibilité de traiter une part de la dette de SNCF Réseau, compte tenu des efforts de productivité qui seront engagés par ailleurs, pour permettre le retour à l’équilibre du gestionnaire d’infrastructure à terme». La dette ainsi «transférée, que le transfert soit unique ou progressif, serait immédiatement incorporée à la dette publique». Dans l’hypothèse d’un transfert unique, le déficit public serait majoré du montant de la dette transférée, indique le rapport. Dans l’hypothèse d’un transfert progressif, le déficit public serait vraisemblablement impacté de la même façon qu’en cas de transfert unique.
La dette de SNCF Réseau était de 46 milliards d’euros en 2017, pour un chiffre d’affaires de 6,6 milliards d’euros, une marge opérationnelle de 1,8 milliard d’euros, des frais financiers de 1,3 milliard d’euros et un besoin d’investissement de plus de 3 milliards d’euros par an.
Selon les auteurs du rapport, «le traitement de la dette exprimerait la confiance de l’Etat en l’avenir du secteur ferroviaire et sa détermination à s’engager en faveur d’un projet collectif ambitieux pour la modernisation du réseau. Elle serait un élément essentiel pour l’adhésion des cheminots à ce projet». Il devrait s’accompagner de «dispositions interdisant pour l’avenir à SNCF Réseau de reconstituer une dette non soutenable». Cela passerait également par la modification du statut d’EPIC de SNCF Réseau, «qui lui permet aujourd’hui de s’endetter sans limite», en la transformant en société nationale à capitaux publics et en lui imposant le strict respect d’un ratio d’endettement net sur marge opérationnelle plafond».
Edouard Philippe consultera la semaine prochaine les acteurs concernés par la réforme de la SNCF.
Plus d'articles du même thème
-
CMA CGM conclut un partenariat pour cinq ans avec Mistral AI
Le troisième armateur mondial s’appuiera sur le spécialiste français de l’intelligence artificielle générative pour accroître sa productivité dans tous ses métiers. -
Alstom va investir 150 millions d'euros en France pour accélérer la fabrication de ses TGV
Le groupe veut renforcer ses capacités pour répondre à la demande croissante en trains à grande vitesse. -
FedEx attise à son tour les craintes de ralentissement de l'économie américaine
Le géant du transport de colis qui fait figure de vigie de la conjoncture économique voit les nuages s’amonceler sur la vigueur de la demande. Un mauvais signe pour la croissance.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions