
Frédéric Oudéa sera le prochain président de Sanofi

Le directeur général de la Société Générale a déjà trouvé son prochain point de chute. Ce sera Sanofi. Le conseil d’administration du laboratoire a en effet nommé vendredi, à l’unanimité, Frédéric Oudéa en qualité de censeur, avec effet à compter de cette date, a annoncé lundi le groupe pharmaceutique.
Par ailleurs, la nomination du numéro un de la banque au logo rouge et noir en qualité d’administrateur de Sanofi sera soumise pour approbation à la prochaine assemblée générale du groupe qui devrait se tenir au printemps 2023.
A la suite de cette assemblée générale, «il sera proposé au conseil d’administration de Sanofi la nomination de Frédéric Oudéa en qualité de président non exécutif de ce conseil, en remplacement de Serge Weinberg dont le mandat sera arrivé à échéance», a indiqué le groupe pharmaceutique dans un communiqué.
Nouveau duo
Frédéric Oudéa a annoncé qu’il quitterait ses fonctions de directeur général et administrateur de Société Générale en mai 2023. La recherche de son successeur est en cours.
Son absence d’expérience dans le domaine de la santé n’aura pas été un frein alors que Serge Weinberg, qui cédera la présidence de Sanofi après plus de 12 ans d’exercice, met en avant «sa compréhension des enjeux de la gouvernance, ses compétences financières, son intégrité, sa rigueur et son sens des responsabilités», dans un communiqué de presse. Frédéric Oudéa a dû gérer de nombreuses crises à la tête de la Société Générale, de l’affaire Kerviel en 2008 à la sortie de Russie en 2022.
Chez Sanofi, il formera un duo avec le directeur général Paul Hudson, qui a pris ses fonctions en septembre 2019.
Plus d'articles du même thème
-
Le président de BP s’apprête à tirer sa révérence sous la pression d’Elliott
Helge Lund quittera le groupe britannique, vraisemblablement en 2026, dans le cadre d’une transition ordonnée. La recherche d’un successeur est désormais lancée. -
Rebondissement pour Scor dans l’affaire Partner Re
Le réassureur Scor est mis en examen, en tant que personne morale, dans le cadre de l’enquête judiciaire pour des faits reprochés à son ancien président Denis Kessler. L’instruction concerne des faits imputés à l’association ASPM accusée de tentative de déstabilisation du groupe Covéa lors de sa procédure de rachat du réassureur Partner Re en 2022. -
Les tribulations de Carrefour crispent le marché et fragilisent son patron
A la peine en Bourse depuis plusieurs années, le distributeur peine à convaincre du bien-fondé de sa stratégie alors que le mandat de son PDG, Alexandre Bompard, arrivera à échéance en 2026.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions