Engie s’entend avec l’Etat belge sur la prolongation de deux réacteurs nucléaires

Les deux parties se sont engagées à investir entre 1,6 et 2 milliards d’euros et espèrent redémarrer les deux unités en novembre 2025.
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Centrales nucléaires de Doel en Belgique. Engie Electrabel
Centrales nucléaires de Doel en Belgique.  -  Photo Engie Electrabel.

Le fournisseur d'énergie Engie a annoncé mercredi avoir signé avec le gouvernement belge l’accord final portant sur la prolongation des réacteurs nucléaires Tihange 3 et Doel 4, ainsi que sur l’ensemble de ses obligations liées aux déchets nucléaires.

«Ce document confirme et entérine les principes clés de l’accord-cadre signé le 21 juillet 2023", a indiqué Engie dans un communiqué.

Cet accord ne modifie pas les perspectives à moyen terme du groupe, a souligné Engie. L’impact du transfert des provisions pour déchets nucléaires sur le résultat net non récurrent et sur la dette nette économique a déjà été constaté au 30 juin 2023, a rappelé Engie.

Les deux parties se sont engagées à procéder à un investissement estimé entre 1,6 milliard et 2 milliards d’euros dans le cadre d’un accord de long terme et à «mettre en œuvre leurs meilleurs efforts pour redémarrer les unités nucléaires de Doel 4 et Tihange 3 dès novembre 2025", a indiqué le groupe français.

Enveloppe de 15 milliards d’euros

Les deux unités nucléaires prolongées seront placées au sein d’une structure juridique dédiée, détenue à parité par l’Etat belge et Engie, a rappelé le groupe.

Engie et l’Etat belge se sont également entendus sur le modèle économique de l’extension, «avec une répartition équilibrée des risques au travers notamment d’un mécanisme de contrat pour différence pour la rémunération de la production d'électricité», a ajouté Engie. «Le prix d’exercice se basera sur le coût réel de l’extension des unités nucléaires», qui n’est pas encore estimé, a indiqué Engie. Un prix initial «sera fixé en 2025 et sera actualisé en 2028 selon le montant connu du coût final de l’extension, pour couvrir la période allant jusqu’en 2035", a précisé le groupe.

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Engie a par ailleurs rappelé que l’accord comprenait le versement par le groupe d’une enveloppe de 15 milliards d’euros destinée à couvrir les coûts futurs liés au traitement des déchets nucléaires, «payable en deux fois selon les catégories de déchets».

«Cet accord reste soumis à une approbation par la Commission européenne - auprès de laquelle une consultation est en cours - ainsi qu’au vote effectif des modifications législatives», a souligné Engie.

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