
EDF devrait mettre fin au paiement en actions de son dividende

EDF prévoit, «à ce stade», de mettre fin au paiement en actions de son dividende cette année, a indiqué Jean-Bernard Lévy, le PDG du producteur d'électricité lors de la réunion de présentation des résultats annuels du groupe. Le dividende versé au titre de 2017 serait ainsi le dernier à offrir une option de paiement en titres. Cette option avait été mise en place en 2012 afin de limiter les sorties de cash d’EDF.
Interrogé sur le moment où les cash-flows d’EDF permettront de couvrir toutes les dépenses du groupe, sans recours à des cessions d’actifs ou à des augmentation de capital, Jean-Bernard Lévy n’a pas souhaité donner «d'éléments quantitatifs», rappelant que cela dépendra de «plusieurs facteurs». Quant à une éventuelle réorganisation de l’architecture d’EDF, sujet récemment évoqué par le ministre de l’Ecologie Nicolas Hulot, Jean-Bernard Lévy a assuré «ne pas avoir été sollicité dans ce domaine».
En fin de matinée, le cours de l’action EDF progressait de 6,47% à 10,78 euros. Les résultats 2017 sont finalement en ligne avec les objectifs initiaux du groupe, démentant ainsi l’avertissement émis en octobre. Dans un contexte de recul de 1,3% de la production nucléaire française en 2017, EDF a généré 69,63 milliards d’euros de chiffre d’affaires, contre 71,2 milliards d’euros en 2016, équivalent à un recul organique de 1%. En données organiques et hors régulation tarifaire en France, EDF aurait cependant affiché une légère croissance de 0,4% du chiffre d’affaires.
L’Ebitda s’est établi à 13,74 milliards d’euros, en repli de 16,3% par rapport à 2016. Toutefois, ce montant se révèle non seulement conforme à l’objectif revu en baisse en octobre, en raison du calendrier de redémarrage de la centrale du Tricastin, dans une fourchette de 13,4 à 14 milliards d’euros, mais aussi à l’objectif initial compris entre 13,7 et 14,3 milliards.
EDF a réaffirmé sa prévision d’un rebond de l’Ebitda cette année, après deux années consécutives de contraction.
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