Casino se donne les moyens de racheter les 50% de Monoprix non encore détenus

Avec les 800 à 900 millions apportés par l’opération Mercialys, les analystes évoquent aussi l’acquisition de Dia en France
Bruno de Roulhac

Par l’opération Mercialys annoncée en fin de semaine dernière (L’Agefi du 10 février), Casino se prépare un avenir plus aisé, avec une flexibilité financière accrue. Entre la distribution exceptionnelle, sous forme de remboursement d’apport, et la réduction de sa participation au capital de sa foncière de 50,1% à moins de 40%, Casino estime qu’il devrait encaisser en brut 800 à 900 millions d’euros: 638 millions de dividendes exceptionnels, «177 millions via la cession de 14,8 millions d’actions à un prix estimé à 12 euros (post superdividende) pour ramener sa participation à 35% et 87 millions au titre du second superdividende prévu au second semestre», note CM-CIC.

Casino a tenu à préciser que les fonds seraient consacrés au remboursement de la dette. Fin juin 2011, la dette nette ressortait à 6,8 milliards d’euros. Le groupe doit notamment faire face à 577 millions d’euros d’échéances obligataires cette année. Les sommes engrangées permettent «théoriquement à Casino de réduire son endettement net à environ 36% de ses fonds propres à fin 2012», note Aurel BGC.

Toutefois, la plupart des analystes s’attendent à une montée à 100% au capital de Monoprix. Depuis le 1er janvier, le distributeur stéphanois peut exercer une option d’achat sur 10% de Monoprix auprès des Galeries Lafayette qui, elles-mêmes, disposent d’une option de vente sur les 40% de Monoprix non encore détenus par Casino. Une telle opération serait relutive de 5% au regard des marges élevées de Monoprix, estime Cheuvreux.

Casino pourrait aussi dénouer son partenariat avec Diniz au Brésil. «L’acquisition des 7,6% de CBD détenus par la famille Diniz en juin 2014 […] représenterait une sortie de cash de 635 millions d’euros au cours actuel», relève Raymond James. En outre, «l’acquisition des activités françaises de Dia, d’une valeur d’entreprise de 600 à 900 millions d’euros selon nous, ferait sens d’un point de vue stratégique», ajoute Cheuvreux.

Par ailleurs, le distributeur a précisé que l’objectif de levier dette nette sur Ebitda de 2,2 à fin 2011 ne sera pas atteint, en raison du décalage de l’augmentation de capital prévue en Thaïlande et d’un effet change négatif sur la dette libellée en devises étrangères. Aussi, «le ratio dette nette sur Ebitda devrait atteindre 2,15 contre 2,35 fin 2011, ajoute Natixis. Le bêta de Casino devrait donc baisser et impacter positivement le cours» du distributeur.

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