
Casino engage la cession de 10,4% du capital d’Assai au Brésil

Le groupe de grande distribution Casino a annoncé lundi avoir lancé le processus de cession de 10,4% du capital de son enseigne brésilienne Assai.
Selon le cours d’Assai à la cloture de la Bourse de Sao Paulo vendredi, la transaction porterait sur un montant de 2,7 milliards de reals, soit environ 481 millions d’euros.
«Cette cession, qui a été approuvée par le conseil d’administration de Casino, prendra la forme d’un placement secondaire dont l’allocation est prévue le 29 novembre et le règlement-livraison le 2 décembre, en fonction des conditions de marché», a précisé le groupe de grande distribution dans un communiqué. La transaction pourrait porter sur 3,7% du capital d’Assai supplémentaire, a ajouté Casino.
Casino avait annoncé fin octobre projeter de céder une partie de sa participation dans Assai, spécialiste brésilien du libre-service de gros («cash and carry»), afin d’accélérer son désendettement.
A la Bourse de Paris, l’action montait de 2,8% lundi en milieu de matinée en réaction à ces annonces.
«Risques d’exécution»
Très surveillée par le marché, la dette nette des activités françaises de Casino ne diminue en effet que grâce aux cessions d’actifs. Dans l’Hexagone, l’endettement net du groupe ressortait à 4,58 milliards d’euros à fin septembre, en baisse de 509 millions d’euros sur un an, uniquement grâce à la vente d’une part majoritaire dans le producteur d'énergies renouvelables GreenYellow pour 600 millions d’euros.
Dans ce contexte, Fitch Ratings a attribué vendredi à Casino la note de crédit «B-», assortie d’une perspective «positive». Cette première notation sur l'émetteur reflète un risque de liquidité au cours des 18 prochains mois, a précisé l’agence d'évaluation. Fitch table cependant sur une amélioration «substantielle» du ratio d’endettement du distributeur, grâce aux cessions d’actifs qui devraient se poursuivre en 2023.
«Cependant, nous voyons toujours certains risques d’exécution» du programme de cessions d’actifs, qui pourraient restreindre la capacité du groupe à lever les ressources nécessaires pour faire face aux échéances de remboursement de sa dette en 2024, a prévenu Fitch. L’agence d'évaluation estime que les cessions d’actifs atteindront 1,7 milliard d’euros entre 2023 et 2025, après 1,4 milliard d’euros en 2022.
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