Bouygues déçoit sur sa rentabilité opérationnelle, la branche immobilière pèse
Le géant du BTP et des télécoms a creusé sa perte nette au premier trimestre et son résultat opérationnel a déçu. L’action baisse.
Agefi-Dow Jones
Agefi-Dow Jones
Le groupe diversifié Bouygues accuse mardi l’une des plus fortes baisses du CAC 40, après avoir déçu sur sa rentabilité opérationnelle au premier trimestre, dans un contexte de marché qui reste difficile pour sa branche Bouygues Immobilier, tandis que sa division de services techniques Equans connaît une dynamique plus favorable.
Vers 12h30, l’action Bouygues perdait 1%, à 35 euros, au sein d’un CAC 40 s’adjugeant 0,3%.
Sur les trois premiers mois de l’année, le conglomérat a accusé une perte nette de 146 millions d’euros, contre une perte nette de 134 millions d’euros au premier trimestre 2023. Le groupe a été pénalisé par une charge non courante de 42 millions d’euros, imputable pour moitié au plan d’intéressement du management chez Equans.
De son côté, le résultat opérationnel courant des activités (ROCA) est ressorti à 26 millions d’euros au premier trimestre, à comparer à 9 millions d’euros un an auparavant. Cette amélioration, largement portée par Equans dont le ROCA a progressé de 35 millions d’euros, est toutefois moindre que ce prévoyait le marché.
Selon un consensus publié sur le site internet de Bouygues, les dix analystes interrogés anticipaient, au point médian, un ROCA de 34 millions d’euros.
Le ROCA de Bouygues Immobilier a reculé de 26 millions d’euros, «en raison de la forte baisse de son activité, les mesures d’adaptation étant progressivement mises en place et ayant à produire leurs effets», a indiqué le groupe diversifié.
De son côté, le chiffre d’affaires total s'établit à 12,31 milliards d’euros sur les trois premiers mois de l’année, soit une hausse de 3% sur un an, principalement soutenue par Equans et Bouygues Construction. Cette performance est légèrement supérieure au consensus, qui escomptait un chiffre d’affaires trimestriel de 12,18 milliards d’euros.
A lire aussi: Bouygues s'offre La Poste Télécom à prix d'or
Un premier trimestre pas représentatif
«Comme chaque année, les résultats du groupe au premier trimestre ne sont pas représentatifs de ceux du premier semestre et de l’année», a souligné Bouygues dans un communiqué.
Dès lors, le groupe diversifié anticipe toujours une légère progression de son chiffre d’affaires et de son résultat opérationnel des activités (ROCA) en 2024. Si «Equans continuera à améliorer ses résultats», le conglomérat a rappelé que «Bouygues Immobilier restera confronté à un environnement de marché difficile, offrant peu de visibilité sur le calendrier de reprise».
Face à ces résultats trimestriels «en demi-teinte», mais qui ne préjugent pas de la suite, JPMorgan a maintenu sa recommandation «surpondérer» et son objectif de cours de 49 euros sur Bouygues.
Un évènement L’AGEFI
TECH & FINANCE
Plus d'articles du même thème
-
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées. -
La Chine riposte aux Etats-Unis et donne un nouveau coup de massue aux marchés
Les actions européennes plongent de nouveau après que Pékin a dévoilé une série de mesures en réponse aux droits de douane américains. -
L’analyse de l’immatériel constitue un outil précieux pour valoriser une entreprise
Le cabinet de conseil Eight Advisory dévoile son Indice Iceberg, indicateur qui permet de mieux comprendre les facteurs endogènes et exogènes qui influent sur la valeur d’une société.
Sujets d'actualité
Tous les sujetsETF à la Une
Les plus lus
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
A lire sur ...
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions
