
BNP Paribas enregistre un bénéfice meilleur que prévu

BNP Paribas a fait état mercredi de résultats globalement stables et légèrement supérieurs aux attentes au deuxième trimestre, alors que la faiblesse des taux d’intérêt continue de comprimer ses revenus.
La banque a publié un résultat net en hausse de 3,1% au titre du trimestre écoulé, à 2,47 milliards d’euros, aidée par une plus-value de cession d’une participation de 2,5% dans l’indien SBI Life. Le résultat d’exploitation s’est toutefois replié de 3,1%, à 3,17 milliards d’euros, après la déconsolidation de First Hawaiian Bank.
Le produit net bancaire (PNB), l'équivalent du chiffre d’affaires, a augmenté de 0,2% au cours du trimestre, à 11,22 milliards d’euros, freiné par la faiblesse des taux.
Les analystes tablaient en moyenne sur un résultat net trimestriel de 2,12 milliards d’euros et sur un PNB de 10,99 milliards d’euros, selon FacSet.
Dans la principale branche du groupe, Domestic Markets, qui comprend la banque de détail en France, le PNB a reculé de 0,3% malgré un encours de crédit en hausse de 4,2%. Deuxième pilier du groupe, centré sur le crédit à la consommation, l’assurance, la gestion d’actifs et la banque de détail internationale, le pôle International Financial Services a vu ses revenus progresser de 3,4% au deuxième trimestre.
Confirmant le redressement de son activité après les turbulences de marché de la fin 2018, la banque de financement et d’investissement (CIB) affiche une croissance de 4%, tirée par la progression de l’activité Corporate Banking (banques d’affaires). L’activité de la division Global Markets s’inscrit toutefois en baisse de 2,7%.
Le groupe a confirmé vouloir réduire ses coûts de 1,8 milliard d’euros cette année dans le cadre de son plan de digitalisation et de restructuration de certaines activités, qui doit lui permettre de dégager 3,3 milliards d’euros d'économies récurrentes d’ici à 2020.
Sur le seul deuxième trimestre, la banque a réalisé 199 millions d’euros d'économies, mais a comptabilisé des coûts de transformation de 222 millions d’euros, sur une enveloppe de 700 millions prévue pour 2019.
Le coût du risque est resté faible, à 30 points de base sur le trimestre, contre 38 points de base en début d’année. Avec un ratio de solvabilité CET1 de 11,9% fin juin, contre 11,7% fin mars, BNP Paribas s’approche désormais de l’objectif de 12% fixé pour la fin de l’année.
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