
Axa et ING lancent une offre de bancassurance 100% digitale en Europe

Axa et ING jouent la carte du «tout digital» dans la bancassurance. L’assureur français et la banque néerlandaise ont annoncé mercredi la signature d’un partenariat, dans le cadre duquel Axa fournira des produits d’assurance dommages, santé et de prévoyance aux 13 millions de clients d’ING basés en France, en Allemagne, en Italie, en République Tchèque, en Autriche et en Australie.
Leur distribution s’effectuera via les services de banque en ligne du groupe néerlandais. «Les clients d’ING disposeront d’une couverture d’assurance la plus large possible, flexible, c’est-à-dire non pas générique mais adaptée à leurs besoins, ce qui est rendu possible par la technologie», explique à L’Agefi Guillaume Borie, directeur de l’innovation d’Axa.
Les modalités financières de ce partenariat demeurent confidentielles. Il comportera des engagements d’investissements de la part des deux groupes, et, sur le front des revenus, Axa et ING s’échangeront des commissions.
La signature de cet accord survient deux ans après la cessiondu solde de la participation d’ING dans NN Group. La banque continuait toutefois à distribuer nombre de produits de l’assureur néerlandais, un partenariat qui n’est nullement remis en cause par celui annoncé avec Axa. «Avec ING, nous alignons nos forces respectives pour bâtir une nouvelle offre d’assurance entièrement digitalisée, de la souscription au règlement des sinistres, sur une plate-forme commune à différents pays, alors que les accords traditionnels de bancassurance sont nationaux», souligne Guillaume Borie.
Alors qu’ING voit dans le partenariat avec Axa l’opportunité de «diversifier (ses) sources de revenus», Guillaume Borie l’inscrit «dans le cadre de notre stratégie ‘payer to partner’, qui vise, notamment grâce à l’innovation, à apporter des services additionnels à nos clients afin d’augmenter la fréquence de nos interactions avec eux et de leur apporter une plus grande flexibilité dans leurs choix d’assurance».
En janvier, l’assureur avait déjà donné un coup d’accélérateur à cette stratégie destinée à passer d’un rôle de payeur de sinistres à celui de «partenaire» de ses clients avec l’acquisitionde Maestro Health, une start-up américaine de gestion numérique des couvertures de santé, pour 155 millions de dollars (131,9 millions d’euros).
Plus d'articles du même thème
-
Groupama enregistre le résultat le plus élevé de son histoire
L’assureur mutualiste affiche des résultats 2024 en nette progression par rapport à l’exercice précédent grâce à la bonne tenue de l’ensemble de ses activités d’assurance et une sinistralité "climatique" clémente. Toutefois, le ratio de solvabilité pâtit d’effets de marché défavorables et d’exigences en capital plus élevées. -
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
Le courtier en assurances Adélaïde confirme ses ambitions de croissance
Le groupe de courtage familial indépendant boucle une belle année 2024 et entend bien continuer sur cette lancée. Un nouveau directeur général pour Verlingue attendu fin avril viendra renforcer encore la dynamique de croissance de la filiale historique du groupe.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions