
Atos nomme trois administrateurs dont le fondateur de Onepoint

Le groupe de services numérique en difficulté Atos a annoncé jeudi la nomination de trois nouveaux administrateurs pour renforcer son conseil d’administration et mieux refléter la structure de son capital.
«Lors d’une réunion le 28 février 2024, et sur recommandation du comité de nomination et de gouvernance, le conseil d’administration a approuvé la cooptation de David Layani et Helen Lee Bouygues en tant qu’administrateurs représentant l’actionnaire de référence Onepoint», a indiqué Atos dans un communiqué.
Une spécialiste du retournement
Onepoint a porté en décembre sa participation dans Atos à 11,4% du capital et des droits de vote. Le spécialiste de la transformation numérique fondé par David Layani avait alors demandé la nomination de trois représentants au conseil d’administration afin de peser sur la réorganisation en cours des activités.
La cooptation du fondateur de Onepoint est logique. Celle de Helen Lee Bouygues fait entrer au conseil une spécialiste des entreprises en difficulté. La nouvelle administratrice a travaillé dans le restructuring chez Alvarez & Marsal puis McKinsey. L’Américaine est aussi administratrice, depuis 2018, du spécialiste de la géophysique CGG, qui a restructuré sa dette il y a quelques années.
A lire aussi: Atos entre dans l'engrenage de la restructuration de dette
Le conseil d’administration d’Atos a également indiqué avoir approuvé la nomination de Mandy Metten en qualité d’administratrice représentant les salariés et de membre du comité des rémunérations. Au sein de la direction des ressources humaines du groupe Atos, Mandy est responsable des cadres dirigeants et des fonctions stratégiques. Elle était censeur du conseil d’administration depuis le 2 janvier.
Mercredi, Atos a annoncé la fin des discussions portant sur une éventuelle cession de ses activités historiques d’infogérance, Tech Foundations, à EP Equity Investment (EPEI), un fonds détenu principalement par l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, ainsi que le report de la publication de ses résultats 2023. Pour autant, Atos «poursuit ses discussions avec Airbus» en vue d’une vente à l’avionneur de ses activités de cybersécurité et de calculateurs (BDS) pour une valeur d’entreprise comprise entre 1,5 milliard et 1,8 milliard d’euros, a indiqué un porte-parole d’Atos à L’Agefi.
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