
AT&T enterre la hache de guerre avec Elliott

AT&T a annoncé une série de mesures destinées à répondre aux critiques d’Elliott Management. Des décisions immédiatement saluées par le fonds activiste. « Nous félicitons AT&T pour les mesures positives annoncées aujourd’hui qui devraient créer de la valeur de manière conséquente et durable au sein de l’une des plus importantes sociétés américaines », a déclaré Elliott dans un communiqué. Le fonds avait révélé début septembre avoir engagé 3,2 milliards de dollars au capital d’AT&T.
La première série de mesures concerne l’utilisation des capitaux d’AT&T. Le groupe américain s’est engagé à céder l’an prochain entre 5 et 10 milliards de dollars (9 milliards d’euros) d’actifs jugés non stratégiques, en plus des 14 milliards vendus en 2019. Avec ces fonds, l’opérateur de télécoms compte racheter plus de 3% de ses actions par an au cours des trois prochaines années. En tenant compte du dividende actuel, offrant une rémunération annuelle de l’ordre de 5%, ces rachats d’actions permettront d’atteindre un rendement total pour l’actionnaire d’environ 8,5% par an.
Second volet de l’accord avec Elliott : la gouvernance. AT&T va renouveler son conseil d’administration, alors que deux de ses membres partiront à la retraite au cours des 18 prochains mois. Le groupe prévoit de nommer un nouvel administrateur lors de la prochaine réunion du conseil, ainsi qu’un autre en 2020, et de séparer les postes de président et de directeur général à la date du départ, non encore définie, de l’actuel PDG, Randall Stephenson. AT&T a précisé pour l’instant que Randall Stephenson resterait directeur général du groupe au moins jusqu'à la fin 2020.
Avec Time Warner, AT&T a mis la main l’an dernier sur des fournisseurs de contenus comme HBO, CNN ou encore les studios Warner Bros, producteurs notamment des films Batman et Harry Potter. Mais cette opération a fait gonfler son endettement à 158 milliards de dollars au 30 juin.
Plus d'articles du même thème
-
Le président de BP s’apprête à tirer sa révérence sous la pression d’Elliott
Helge Lund quittera le groupe britannique, vraisemblablement en 2026, dans le cadre d’une transition ordonnée. La recherche d’un successeur est désormais lancée. -
Rebondissement pour Scor dans l’affaire Partner Re
Le réassureur Scor est mis en examen, en tant que personne morale, dans le cadre de l’enquête judiciaire pour des faits reprochés à son ancien président Denis Kessler. L’instruction concerne des faits imputés à l’association ASPM accusée de tentative de déstabilisation du groupe Covéa lors de sa procédure de rachat du réassureur Partner Re en 2022. -
Les tribulations de Carrefour crispent le marché et fragilisent son patron
A la peine en Bourse depuis plusieurs années, le distributeur peine à convaincre du bien-fondé de sa stratégie alors que le mandat de son PDG, Alexandre Bompard, arrivera à échéance en 2026.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions