
Asda et Sainsbury’s concentrent la distribution britannique

Les distributeurs britanniques Asda et J Sainsbury (communément appelé Sainsbury’s) ont officialisé ce matin leur projet de fusion, avec la bénédiction de Walmart, premier actionnaire d’Asda. Le distributeur américain détiendra 42% du nouvel ensemble et recevra un montant en numéraire de 2,98 milliards de livres sterling (3,38 milliards d’euros). Lorsque la fusion sera réalisée, Walmart ne détiendra pas plus de 29,9% des droits de vote du nouvel ensemble.
L’accord de fusion représente un montant de 13,3 milliards de livres (10,9 milliards d’euros). Il valorise Asda autour de 7,3 milliards de livres.
Asda-Sainsbury’s va devenir le numéro britannique de la distribution devant Tesco. Le nouvel ensemble exploitera plus de 2.800 magasins et son chiffre d’affaires s'élèvera à environ 51 milliards de livres. Sa part du marché de la distribution alimentaire s'élèverait à 27%, selon Kantar. L’opération devrait générer des synergies en termes de résultat brut d’exploitation (Ebitda) d’au moins 500 millions de livres, qui seront surtout réalisées dans le domaine des achats, a indiqué Sainsbury’s. Le groupe prévoit de réduire les prix de nombreux produits du quotidien d’environ 10%.
Les deux distributeurs prévoient de conserver les marques Asda et Sainsbury’s en raison de leur positionnement différent sur le marché, Asda étant une enseigne à bas prix. Le président du conseil d’administration de Sainsbury’s sera le président du nouvel ensemble, qui sera piloté par le directeur général et le directeur financier de Sainsbury’s, a indiqué le groupe britannique. L’enseigne Asda aura son propre directeur général, qui rejoindra le conseil du nouvel ensemble. Deux dirigeants de Walmart rejoindront également le conseil. Sainsbury’s a déclaré qu’il n’avait l’intention de fermer aucun magasin Sainsbury’s ou Asda dans le cadre de l’opération.
En fin de matinée, le cours de l’action Sainsbury’s bondit de 16% à la Bourse de Londres.
Plus d'articles du même thème
-
New Alpha reste finalement dans le giron de La Française
Alors que la banque Caurus Partners avait été mandatée pour étudier la cession de New Alpha Asset Management, la société, qui totalise 3,8 milliards d’euros d’encours, reste finalement dans le giron de La Française. -
Safran avance dans son marathon réglementaire lié à la reprise de Collins
Le gendarme britannique de la concurrence estime que les concessions fournies par le groupe français pourraient suffire à apaiser ses craintes. -
Andbank entre au capital d’une boutique espagnole de private equity
L'opération vient d'être autorisée par les régulateurs.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions