
Air France-KLM lance une augmentation de capital de 2,26 milliards d’euros

Le groupe de transport aérien Air France-KLM a annoncé mardi le lancement d’une augmentation de capital d’un montant de 2,256 milliards d’euros avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) pour renforcer ses fonds propres et rembourser les aides de l’Etat français.
Le groupe va ainsi émettre 1,928 million d’actions nouvelles à un prix de souscription de 1,17 euro par titre. Ce prix représente une décote de 73% par rapport au cours de clôture de l’action Air France-KLM lundi. La période de souscription des actions nouvelles s'étalera du 27 mai au 9 juin inclus.
Rembourser l’Etat
Air France-KLM prévoit d’utiliser le produit de cette opération pour renforcer ses fonds propres et rembourser les titres super subordonnés de l’Etat français. En avril 2021, Paris avait transformé son prêt d’actionnaire de 3 milliards d’euros en titres de dette super subordonnée, considérés comme des fonds propres selon les normes comptables internationales. Le groupe compte affecter ainsi environ 1,7 milliard d’euros au remboursement de ces titres, le solde devant permettre de réduire son endettement.
Les Etats français et néerlandais ont indiqué qu’ils comptaient participer à cette augmentation de capital pour éviter de diluer leurs participations respectives de 28,6% et de 9,3% du capital. La Haye devra obtenir l’autorisation du parlement néerlandais pour procéder à cette opération.
Le spécialiste du transport maritime CMA CGM va de son côté entrer au capital du groupe, comme annoncé la semaine dernière. La société marseillaise acquerra des DPS et des actions nouvelles pour un montant maximal de 400 millions d’euros, ce qui permettra au groupe de posséder 9% au maximum d’Air France-KLM, une fois l’augmentation de capital achevée.
Jusqu'à 75% de dilution
Les compagnies aériennes chinoise et américaine China Eastern et Delta Airlines, qui possèdent respectivement 9,6% et 5,8% du capital d’Air France-KLM, vont vendre des DPS à CMA CGM et utiliseront le produit de ces cessions pour souscrire à l’augmentation de capital.
La dilution liée à cette augmentation de capital sera forte. «Un actionnaire détenant 1% du capital social de la société au 24 mai 2022, et ne participant pas à l’augmentation de capital, détiendrait 0,25%» à l’issue de cette opération, a indiqué le groupe.
Plus d'articles du même thème
-
Amazon veut concurrencer Starlink avec ses satellites internet Kuiper
Dans le sillage d’Elon Musk, le fondateur d’Amazon Jeff Bezos s’apprête à envoyer à son tour sa première constellation de satellites destinés à son projet d'internet spatial, à partir du mercredi 9 avril. -
Safran avance dans son marathon réglementaire lié à la reprise de Collins
Le gendarme britannique de la concurrence estime que les concessions fournies par le groupe français pourraient suffire à apaiser ses craintes. -
Danica réintègre 30 entreprises de la défense à son univers d’investissement
Le fonds de pension danois les sort de sa liste d’exclusions pour contribuer au financement de l’Europe de la défense et de la sécurité.
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions