
S&P évalue la note française en fonction des présidentiables

Dans son analyse de la notation souveraine des Etats de la zone euro pour 2017, l’agence Sandard and Poor’s consacre un long paragraphe à la situation de la France qui va connaître une élection présidentielle majeure au mois de mai. S&P insiste sur cet événement, son issue étant susceptible d’avoir un impact significatif sur la notation française. Pour rappel, l’agence a relevé en octobre dernier la perspective de notation française de négative à stable. La France est actuellement notée AA par cette agence.
L’agence de notation concentre son analyse sur trois des principaux candidats à l'élection - François Fillon, Emmanuel Macron, Manuel Valls - bien qu’elle estime qu’une victoire de Marine Le Pen «ne doit pas être exclue tout en n'étant pas notre anticipation de base». En partant de l’hypothèse que l’un des trois candidats favoris l’emportera, «notre anticipation est que le prochain président français est susceptible de continuer ou même accélérer l’actuel train de réformes modérées, avec un accent porté sur le déblocage du marché du travail et améliorer ainsi la croissance», écrit S&P.
Standard and Poor’s salue François Fillon pour son programme qui «pourrait simplifier les goulots d'étranglements sur le marché du travail et réduire les dépenses publiques, actuellement à 56% de la richesse nationale». Le programme d’Emmanuel Macron est également loué pour sa volonté de réformes sur le marché du travail, bien que l’ancien ministre de l’Economie prévoie «moins d’ajustements fiscaux radicaux». Peu d'éléments en revanche sur l’aspect positif des engagements de Manuel Valls sur l'économie française.
En tout état de cause, le choix de l’un de ces trois candidats permettra à la France de connaître une «pression à la hausse» sur sa notation souveraine, explique l’agence.
Plus d'articles du même thème
-
Le flou règne sur les taxes qui seront réellement payées
Les annonces de mercredi soir ne permettent toujours pas d’avoir une vision très claire des tarifs douaniers qui seront réellement appliqués à partir du 9 avril. Les négociations risquent d’être compliquées. -
Mar-a-Lago, l’improbable révolution monétaire de Donald Trump
Suivant la doctrine de son conseiller Stephen Miran, Donald Trump chercherait à nouer un nouvel accord mondial sur les changes, comparable aux accords du Plaza de 1985. Ses objectifs : déprécier le dollar et réduire le déficit commercial américain à long terme, sans pour autant menacer le financement du déficit des Etats-Unis. Cette quadrature du cercle peut expliquer la menace de droits de douane et de retrait du parapluie militaire américain envers les pays jugés non coopératifs, mais nombre d’économistes la jugent très difficile à résoudre. -
Les inquiétudes autour des droits de douane propulsent le cuivre vers des records
Les cours du cuivre ont atteint des records mercredi sur les marchés américains. Ils ont baissé à Londres dans le même temps, accentuant la dislocation du marché au niveau mondial.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
- La Banque Postale débarque le patron de sa banque privée
- A la Société Générale, Slawomir Krupa se prépare à la taylorisation des banques
- La Société Générale prend le risque d'une grève en France fin mars
- Une nouvelle restructuration à la Société Générale ne plairait pas aux investisseurs
- Le CCF a perdu une centaine de millions d’euros l’an dernier
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions