
Relance européenne, le marathon se poursuit

Les dirigeants de l’Union européenne ont fait état lundi matin de progrès dans la recherche d’un compromis sur un vaste plan de relance à 750 milliards d’euros de l'économie du bloc, après trois jours de discussions parfois très tendues. Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, à la tête des Etats dits frugaux, partisans d’une stricte orthodoxie budgétaire, a toutefois prévenu que les discussions pouvaient encore se solder par un échec.
Une nouvelle réunion plénière a été programmée à 16 heures puis décalée à 17 heures pour ce quatrième jour d’un sommet qui devait s’achever à l’origine samedi.
«Espoir»
«Nous n’y sommes pas encore, tout peut encore échouer. Mais il y a un peu plus d’espoir que la nuit dernière quand je pensais que c'était terminé», a indiqué Mark Rutte.
«La nuit dernière, à l’issue de longues négociations, nous avons trouvé un cadre pour un possible accord. C’est un pas en avant et cela donne l’espoir qu’un accord puisse être atteint aujourd’hui, du moins qu’un accord est possible», a indiqué de son côté Angela Merkel à son arrivée au Conseil européen.
De source française citée par Reuters, les discussions se sont durcies dimanche soir. Emmanuel Macron et Angela Merkel auraient «tapé du poing sur la table», le président français avertissant les Etats frugaux qu’ils mettaient en danger le projet européen.
La part des subventions dans les 750 milliards d’euros constitue l’une des pommes de discorde, les frugaux souhaitant la plafonner à 350 milliards d’euros alors que Paris et Berlin plaident pour un minimum de 400 milliards. L’exigence d’un respect plus strict du principe de l’Etat de droit crispe par ailleurs les discussions avec la Pologne et la Hongrie.
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