
Paris menace d’user de son veto sur le Brexit

A quatre semaines du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, les discussions se poursuivent vendredi dans un climat tendu. La France a haussé le ton, n’excluant pas d’opposer son veto si elle juge mauvais un éventuel accord entre Londres et Bruxelles.
Invité sur Europe 1, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune, a prévenu que la France n’excluait pas d’opposer son veto si les discussions aboutissent à un mauvais accord. « La France a comme tous ses partenaires un droit de veto, et nous ferons notre propre évaluation de ce projet d’accord s’il existe. Nous le devons à nos pêcheurs et à d’autres secteurs économiques », a lancé le secrétaire d’Etat.
Michel Barnier, le négociateur en chef de l’Union européenne sur le Brexit, a annulé la réunion d’information qui était prévue ce vendredi après-midi avec les ambassadeurs des 27 pays membres sur l'état de ses discussions avec le Royaume-Uni, a annoncé un porte-parole de l’UE. Cette décision s’explique par les « négociations intensives en cours à Londres », a-t-il ajouté.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a rappelé le calendrier vendredi matin lors d’une conférence de presse: le prochain Conseil européen réunira les chefs d’Etat et de gouvernement en visioconférence les 10 et 11 décembre, soit jeudi et vendredi prochains. Ce sera l’ultime occasion pour eux de prendre position.
A Londres, un haut responsable gouvernemental britannique soulignait jeudi qu’un accord était toujours possible mais que les perspectives d’une avancée s'éloignaient du fait des tentatives des Européens d’arracher de nouvelles concessions au Royaume-Uni.
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